La vignette anti-pollution sur la bonne voie
La préfecture présentera ce dispositif, lancé à Grenoble, la semaine prochaine
Six jours que la ville étouffe sous les particules fines. De nombreux habitants, à l’instar de Laetitia, une lectrice de 20 Minutes, s’interrogent sur les mesures mises en place par les autorités. Ou plutôt sur « l’insuffisance » des dispositifs prévus en cas de pollution.
En réponse à ces interrogations récurrentes lors des pics de pollution, la préfecture s’apprête à franchir un cap. Elle a en effet prévu de présenter la semaine prochaine une vignette antipollution qui devrait être effective dans le Rhône début 2017. Calqué sur le modèle de ce qui se fait depuis peu à Grenoble, ce certificat Crit’air permet de classer tous les véhicules en fonction de leur niveau de pollution afin de mieux encadrer la circulation lors des pics. « La vignette sera adaptée à notre territoire. Les enjeux relatifs à la pollution ne sont pas les mêmes d’un secteur à un autre », précise la préfecture.
De quoi sans doute apaiser un peu les inquiétudes de la population mais pas forcément les demandes répétées des élus écologistes de la métropole qui sont de nouveau montés au créneau pour réclamer des mesures d’urgence sur le bassin lyonnais.
Pas de transports gratuits
Depuis l’activation du niveau d’alerte 1, la vitesse est abaissée de 20 km/h sur les autoroutes et voies urbaines rapides. La métropole a mis en place une demi-heure de gratuité pour les usagers Vélo’v. « Cela n’est pas suffisant, estime Laetitia. Il est de la responsabilité de nos élus de protéger les personnes à risques ».
« Il est plus que nécessaire de mettre en place la circulation alternée des véhicules personnels et de faire réellement respecter l’interdiction de transit par Lyon des camions de plus de 7,5 tonnes », réclament certains. Mais cette mesure ne semble pas à l’ordre du jour. La circulation alternée n’a de sens que si elle est accompagnée de la gratuité des transports TCL, mesure à laquelle la métropole n’est pas favorable. Le Grand Lyon estime que cela reviendra à faire payer plus cher les TCL pour un résultat très modéré, les modes doux représentant déjà 70 % des déplacements sur le territoire. Décisionnaire en la matière, la préfecture rappelle que la circulation alternée peut être déclenchée au niveau d’alerte 3, « qui correspond à quatre jours consécutifs de dépassement du seuil de pollution de 80 μg/m3 ». Une situation rarissime dans le Rhône.