Thomas Pesquet en direct live avec des lycéens
L’astronaute Thomas Pesquet a répondu en direct aux questions de lycéens et collégiens
«La moyenne d’âge sous la Coupole a brusquement chuté. » La blague n’a fait rire que les académiciens, mais elle a détendu l’atmosphère guindée des habits verts et des roulements de tambour. Sous la coupole de l’Institut, à Paris, une centaine de collégiens et lycéens attendent avec impatience le début du direct : l’astronaute Thomas Pesquet va s’adresser à eux depuis la Station spatiale internationale (ISS). « On l’a vu à la télé », assurent Youssouf et ses copains, élèves de 3e à la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Leurs profs les ont bien préparés à cette séance de questions-réponses inédite initiée par l’Académie des sciences. « Nous leur avons expliqué ce qu’était la mission Proxima et nous les avons laissés s’interroger sur ce qu’était une mission spatiale », explique Mme Buire, leur prof principale. « Nous sommes à quatre minutes de la connexion avec l’ISS », annonce Claudie Haigneré, la première Française à être allée dans l’espace et qui se voit gratifiée d’un « C’est qui ,elle ? »
« Il explique bien tout »
Les élèves de 3e, 2de et 1re restent studieux. Ils sont venus de Paris, mais aussi de Châtenay-Malabry, Marne-laVallée, Marseille… Et dans quelques secondes, ils seront en direct avec l’espace! Lorsque l’image de Thomas Pesquet apparaît sur l’écran, un léger frisson parcourt l’audience. Suivent des applaudissements. A l’aide d’un globe terrestre, l’astronaute indique où il se trouve : « Nous venons de survoler l’Amérique, nous traversons l’Atlantique et, dans dix minutes, nous serons au-dessus de l’Europe. » Les ados rigolent, impressionnés. Leurs questions sont toutefois sérieuses : comment faiton pousser des végétaux en apesanteur? qu’est-ce qu’on voit à travers les hublots de l’ISS ? Dans l’assistance, certains ont dégainé les téléphones portables, mais pas pour faire des selfies, contre toute attente.
« Il est important de dire aux jeunes qu’il faut travailler », conclut Thomas Pesquet, fidèle à sa mission de médiateur scientifique. Les jeunes écoutent, mais pouffent un peu quand l’astronaute évoque « les médias sociaux ». Visiblement, l’expression est has-been.
« C’était trop bien », confie quand même Nathalie à la fin du direct avec l’espace. « Il parle bien, il explique bien tout. » Sa copine Anna n’a toutefois pas changé ses plans pour l’avenir : « Moi, je veux pas devenir astronaute parce que j’ai peur. » Sabri, lui, aimerait bien y aller : « On m’a dit qu’il fallait faire des grandes études, mais c’est pas grave », assure-t-il. « Ouais, tu veux faire Space Mountain », se marrent ses copains.