Une huître « connectée » pour lutter contre les vols
Le mouchard est expérimenté en Charente-Maritime
L’huître « connectée » fonctionne comme un mouchard. Sous sa fausse coquille, aux dimensions semblables à celle d’une huître authentique, une carte avec un capteur de mouvement permet de repérer tout déplacement anormal (comme lors des vols) des coquillages sur les parcs ostréicoles. Cette huître espionne a été baptisée « flex-spy » par la société Flex-Sense, qui l’a mise au point. « Elle peut être immergée jusqu’à 80 mètres de fond et fonctionner pendant soixante mois », précise Emmanuel Parlier, biologiste marin et président cofondateur de Flex-Sense.
« Sur tout le territoire »
« Cela correspond à un besoin parce que les vols existent, affirme Laurent Champeau, directeur du comité régional de la conchyliculture en PoitouCharentes. Ces dernières semaines, il y a eu 10 tonnes d’huîtres volées sur une même exploitation. » Il y a beaucoup de petits larcins dans les parcs et les 1 000 exploitations de MarennesOléron, qui sont de très petites sociétés, peuvent être très impactées. « Les entreprises ostréicoles ne se volent pas entre elles, tient à préciser Laurent Champeau. Il s’agit d’un nombre très limité de personnes, en marge de la profession, mais qui n’ont pas de vraies entreprises ostréicoles. » Commercialisée depuis septembre, l’huître « connectée » est actuellement testée à Marennes-Oléron. « On est en phase expérimentale et en début d’année, on voudrait installer le dispositif sur tout le territoire ostréicole », explique le directeur du comité régional de conchyliculture.
Des équipements à caractère collectif (antennes à terre permettant de retracer l’itinéraire des voleurs) seront implantés. « Le dispositif intéresse tout le monde », assure-t-il. Le comité régional de la conchyliculture Arcachon Aquitaine réfléchit encore, mais affirme que l’idée « lui plaît bien », précisant que d’autres entreprises proposent ce genre d’appareils. « On essaiera prochainement », précise-t-il.