20 Minutes (Lyon)

Les Parisiens laissent la main

Le PSG a perdu mardi la 1re place de son groupe face au Ludogorets (2-2)

- William Pereira Au Parc des Princes, William Pereira

C’est l’histoire d’un tour qu’aiment jouer les Bulgares aux Français. Plus de vingt ans après Kostadinov en 1993, le Ludogorets est venu jeter un coup de froid sur le Parc en tenant leurs hôtes parisiens en échec (2-2) lors du dernier match de poules de la Ligue des champions. Pas vernis, les hommes d’Unai Emery enchaînent une deuxième contre-performanc­e de rang après la déroute de Montpellie­r (0-3) et s’enlisent dans une mini-crise qu’ils auraient pu éviter avant de recevoir Nice dimanche en Ligue 1.

Le réalisme bulgare plus fort que le beau jeu parisien. Le plus cruel avec ce nul, c’est qu’on ne peut pas dire que les Parisiens aient démérité. Souverains dans le jeu, ils ont écrasé leur adversaire pendant 99 % de la rencontre. En face, le Ludogorets a profité de ses quatre occasions pour en mettre deux. Comble du comble, les Bulgares ont ouvert le score sur leur première occasion par Misidjan (15e). En deuxième mi-temps, rebelote. Alors que le PSG venait d’égaliser, l’équipe de Dermendzhi­ev a tué le match grâce à Wanderson (61e). Victoire par K.-O. du réalisme, et défaite de la charnière Marquinhos-Silva, fautive à chaque fois.

La grosse poisse des attaquants. Si les Bulgares ont fait preuve de sang-froid à la finition, les locaux ont à l’inverse péché au moment de conclure. Lucas, Di Maria, Thiago Silva, Matuidi ou encore Ben Arfa, tous ou presque ont tenté leur chance face à Stoyanov. Regroupés autour de leur surface comme une équipe de hand, les visiteurs ont toujours trouvé le moyen de laisser traîner un pied, une jambe ou une main pour empêcher les attaquants du PSG de marquer. Les égalisatio­ns de Cavani et Di Maria à 1-1 et 2-2 ne suffiront pas à faire oublier le manque de réalisme de la formation parisienne.

La deuxième place, encore… Contrairem­ent aux Parisiens, Arsenal n’est pas passé à côté de son dernier match sur la pelouse du FC Bâle (4-1). En s’imposant en Suisse, les hommes d’Arsène Wenger ont repris la tête de la poule A et obligent le PSG à aborder le tirage au sort de la Ligue des champions dans la position de deuxième. Paris pourra donc tomber sur des équipes comme le Barça, l’Atlético Madrid ou Leicester. Ce mercredi soir, la Juventus de Turin et le Real Madrid pourraient bien rejoindre la liste des futurs adversaire­s probables des protégés d’Emery. La mission demi-finale s’annonce tendue.

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