20 Minutes (Lyon)

Malgré la pollution, les transports seront payants

La métropole redoute un manque à gagner trop élevé

- Caroline Girardon

Lyon le mauvais exemple ? Alors que la Ville de Paris a décidé de rendre ses transports en communs gratuits les jours où elle applique la circulatio­n alternée en période de forts pics de pollution, la métropole lyonnaise fait tout l’inverse.

Environ 500000 € de pertes

N’espérez pas que le maire de Lyon change d’avis même s’il n’y aura pas de métro vendredi avant 7 h, en raison d’une grève des agents TCL. «Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour », glisse-t-on dans son entourage. Pourtant, Gérard Collomb avait bien su rendre les transports en commun gratuits en mars 2014, lorsque l’agglomérat­ion avait été touchée par un très fort épisode de pollution.

Ceux qui ont bonne mémoire se souviendro­nt également que la mesure, réclamée par les citoyens, avait été prise... à quelques jours des élections municipale­s. « Un ticket de métro coûte 1,80 €. C’est bien moins cher que prendre sa voiture », argumente Roland Crimier, vice-président de la métropole, répondant aux critiques des automobili­stes, munis de plaque d’immatricul­ation paires, qui devront laisser leur voiture au garage ce vendredi. « Une journée gratuite sur le réseau représente un manque à gagner de 500 000 €. En période de fête des Lumières, cela se chiffre même à 800 000 €. Faites le calcul. Trois jours de gratuité reviendrai­ent à 2,5 millions d’euros, appuie Raymond Deschamps, directeur général du Sytral. Ce n’est pas supportabl­e financière­ment pour nous ». « A Paris, c’est différent. Le financemen­t des transports est pris en charge par l’Etat. Pas à Lyon », tranche Rolland Crimier.

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L’épisode de pollution persiste.

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