Malgré la pollution, les transports seront payants
La métropole redoute un manque à gagner trop élevé
Lyon le mauvais exemple ? Alors que la Ville de Paris a décidé de rendre ses transports en communs gratuits les jours où elle applique la circulation alternée en période de forts pics de pollution, la métropole lyonnaise fait tout l’inverse.
Environ 500000 € de pertes
N’espérez pas que le maire de Lyon change d’avis même s’il n’y aura pas de métro vendredi avant 7 h, en raison d’une grève des agents TCL. «Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour », glisse-t-on dans son entourage. Pourtant, Gérard Collomb avait bien su rendre les transports en commun gratuits en mars 2014, lorsque l’agglomération avait été touchée par un très fort épisode de pollution.
Ceux qui ont bonne mémoire se souviendront également que la mesure, réclamée par les citoyens, avait été prise... à quelques jours des élections municipales. « Un ticket de métro coûte 1,80 €. C’est bien moins cher que prendre sa voiture », argumente Roland Crimier, vice-président de la métropole, répondant aux critiques des automobilistes, munis de plaque d’immatriculation paires, qui devront laisser leur voiture au garage ce vendredi. « Une journée gratuite sur le réseau représente un manque à gagner de 500 000 €. En période de fête des Lumières, cela se chiffre même à 800 000 €. Faites le calcul. Trois jours de gratuité reviendraient à 2,5 millions d’euros, appuie Raymond Deschamps, directeur général du Sytral. Ce n’est pas supportable financièrement pour nous ». « A Paris, c’est différent. Le financement des transports est pris en charge par l’Etat. Pas à Lyon », tranche Rolland Crimier.