La série « Rectify » fait ses adieux
L’intrigue sur la réinsertion d’un condamné à mort innocenté se termine après quatre saisons
Echec d’audience et vierge de récompenses officielles, la série « Rectify » va s’achever avec les huit épisodes de sa quatrième saison. La série produite par Sundance Channel, chaîne de Robert Redford, compte pourtant une poignée de fans persuadés que l’histoire leur donnera raison et que « Rectify » figurera au panthéon des grandes séries d’auteur. Voici pourquoi.
La philo selon Daniel. Daniel Holden n’est pas un rigolo. A sa décharge, il a passé 19 ans dans le couloir de la mort pour un viol et un meurtre qu’il n’aurait pas commis. Innocenté par un test ADN, il retrouve son village et ses proches. Dans la saison 4, Daniel quitte sa cambrousse pour Nashville. « L’objectif était de le confronter à lui-même, explique le créateur de la série, Ray McKinnon. Dans son village, tout le monde le connaît et le regard des autres
Vlui renvoie une image de lui-même figée dans le passé. A Nashville, les personnes qu’il rencontre lui renvoient une image actuelle. Ça va le bousculer. »
rythme très très lent. En quatre saisons, seules quelques semaines de la vie des personnages se sont écoulées. La lenteur et les longs silences sont des choix esthétiques qu’assume Ray McKinnon : « J’ai voulu que le spectateur se fasse son idée de ce que les personnages ont en tête. S’ils parlent peu, c’est parce qu’ils ont du mal à faire le tri dans leurs sentiments. »
Une bande-son qui fait la tendance. Comme « Breaking Bad » en son temps, « Rectify » est très suivie par les mélomanes avides de découvertes musicales. Avoir une chanson diffusée dans la série est un graal pour de nombreux groupes de rock indé. Ray McKinnon explique d’ailleurs choisir luimême la plupart des musiques : « Comme il y a peu de dialogues, je veux que la musique donne du sens. »
VW