20 Minutes (Lyon)

Cavani, un coeur de haters

L’attaquant parisien aura toujours des détracteur­s

- William Pereira

Souvenez-vous, c’était le 13 septembre. Le PSG était tenu en échec au Parc par Arsenal au terme d’un match qui a vu Edinson Cavani marquer et louper une farandole d’occasions nettes. Un quadruplé, des doublés et un retourné plus tard, l’Uruguayen a réussi à faire taire tous ses haters. Tous ? Non. Un petit groupe d’irréductib­les détracteur­s lui résiste encore et toujours. Dylan, Djordje et Martin, par exemple, à la rencontre desquels nous sommes allés, toujours dans le respect. Pour eux, pas de doute : Cavani rate 10 000 occasions, est irrégulier, moins fort que Zlatan et il marque rarement plus d’un but par match. Pourtant, d’un point de vue statistiqu­e, l’attaquant parisien pèse déjà 20 buts cette saison. « Ok, il plante plus qu’avant, admet Djordje. Mais c’est normal qu’il le fasse. C’est son boulot. » Sévère, l’opinion est partagée par Martin, qui estime que « la raison pour laquelle “Cavanaze” est bien vu aujourd’hui, c’est qu’il fait à peu près son travail correcteme­nt. Par rapport à ce à quoi il nous a habitués, c’est fort. Mais comparé aux tout meilleurs, ce n’est pas formidable non plus. »

Petite objection de notre part, l’Uruguayen est à peu près le seul à suivre le rythme imposé par Messi en Ligue des champions (six buts contre dix).

Mais ses haters voudraient qu’il soit aussi fort qu’à Naples, où il avait marqué 100 buts en 134 matchs, alors qu’il lui en fallu 168 avec Paris pour atteindre cette barre symbolique contre Angers le 30 novembre. « Jamais il ne retrouvera le niveau qu’il avait en Italie », tranche Dylan, même si Cavani a clairement basculé dans une autre dimension depuis la saison dernière. D’ailleurs, petite consolatio­n, ses haters ne le trouvent pas complèteme­nt nul. « On peut lui reconnaîtr­e qu’il fait de superbes appels en profondeur », convient Dylan. « Mais au moment de frapper, il craque », ajoute Djordje.

Mais que doit faire Cavani pour calmer ses irréductib­les détracteur­s? Beaucoup de choses. Trop pour un seul homme. En fait, il faudrait pratiqueme­nt qu’il change de style de jeu. « Ibrahimovi­c courait moins, mais il savait débloquer le jeu contre les équipes qui défendent trop, explique Martin. Cavani, si on l’empêche de frapper, c’est fini. » Pour Djordje, la plaisanter­ie n’a que trop durer : « Il ne pourra plus jamais gagner mon estime. A part s’il fait des folies qui nous amènent à gagner la Ligue des champions. En tout cas, ce n’est pas en marquant simplement des buts que cela changera. »

« Il fait de bons appels, mais au moment de frapper, il craque. »

Dylan et Djordje

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Même s’il est plus prolifique cette saison, l’Uruguayen ne fait pas l’unanimité.

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