Avant de réaliser le « rassemblement », la gauche s’organise pour la primaire
Sept candidats ont finalement été retenus pour le premier tour du scrutin de la gauche
Ils ne sont plus que sept. La Haute Autorité de la primaire de la gauche a tranché, samedi, recalant deux candidatures (Fabien Verdier et Gérard Filoche) et validant celles de Jean-Luc Bennahmias, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Manuels Valls. La campagne peut commencer, à un mois du premier tour d’un scrutin qui pose des défis à la gauche.
La participation. Le camp socialiste espère mobiliser « entre 1,5 et 2 millions de votants, ce qui serait déjà bien pour donner une légitimité au vainqueur et créer une dynamique », avance Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. Les organisateurs, dont le député Christophe Borgel, prévoient une participation en baisse par rapport à celle de 2011 (2,6 millions), « vu l’état de division de la gauche et (…) le bal des ego auquel nous assistons ». Pour la porte-parole du PS, la non-participation d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon pèsera aussi sur la participation, en négatif. « En 2011, le PS était le parti de l’alternance. Ça attire plus de monde de choisir le candidat de l’alternance que de choisir le candidat du parti au pouvoir. »
L’organisation. Le comité d’organisation s’est fixé l’objectif d’ouvrir entre 7600 et 8000 bureaux de vote. Pour les animer, Christophe Borgel compte recruter entre 35 000 et 40 000 volontaires, en misant sur les fédérations et les adhérents au PS, qui représentent de 110000 à 120000 personnes. A ce jour, 68 départements se sont engagés sur « l’ouverture d’un total de 6300 à 6400 bureaux ».
Le « rassemblement ». Les polémiques se sont enchaînées ces derniers jours. Recalé, Gérard Filoche a annoncé sa volonté de faire un recours. Ce qui a amené le premier secrétaire du PS à le sommer sur Twitter : « Arrête ton cirque Gérard Filoche! » Vincent Peillon et Arnaud Montebourg ont été accusés de ne pas être à jour de leurs cotisations au PS. Le premier a régularisé sa situation en signant deux chèques à la fédération de la Somme, ce qui a permis à la Haute Autorité de valider sa candidature, indique son président dans Le JDD. Le second était, en fait, à jour de ses cotisations.