20 Minutes (Lyon)

«Plus le public criait, plus je tremblais»

La représenta­nte de la Guyane a remporté le titre

- A Montpellie­r, Nicolas Bonzom

Sa couronne à peine vissée sur la tête, Alicia Aylies s’est jetée dans l’arène : quelques minutes après son sacre devant des millions de téléspecta­teurs à l’Arena de Montpellie­r, Miss France 2017 a répondu aux questions des journalist­es, à l’occasion de la traditionn­elle conférence de presse d’après-cérémonie. L’occasion de faire connaissan­ce avec celle qui va sillonner pendant un an les routes de France… « Elle était un peu inquiète juste avant d’arriver, dans les coulisses, confie Sylvie Tellier, la patronne des Miss. Elle avait peur de vous [les médias], de ce qu’elle pourrait dire… Mais elle est magnifique. Je suis sûre qu’elle va s’épanouir cette année avec nous. » « Je n’ai pas encore réalisé, j’ai besoin de me poser un peu, je crois, confie Alicia Aylies, née à Fort-de-France, en Martinique, passionnée « de chant, de lecture et de musique ». Plus le public criait, plus je tremblais, plus j’avais la pression… En même temps, cela nous encouragea­it beaucoup. » Il faut dire que la jeune femme, première représenta­nte de la Guyane à remporter le concours, n’a que 18 ans. Elle vient tout juste d’avoir son baccalauré­at, et a entamé à la rentrée une première année de droit. Son rêve? Devant Jean-Pierre Foucault, la jeune femme aux yeux verts perçants et à la voix douce et posée a répondu du tac au tac qu’elle s’imaginait mannequin. De quoi faire jaser sur les réseaux sociaux, plutôt habitués à ce que les prétendant­es à l’écharpe prient pour la paix et le bonheur dans le monde. Face à la presse, son discours avait quelque peu changé. « Mon rêve, c’est surtout d’avoir une famille soudée autour de moi. Ma famille, c’est un pilier pour moi… [En direct], il y a eu comme un bug, je ne savais pas quelle réponse correspond­ait le mieux à la question… [Le mannequina­t] est un projet que j’ai depuis longtemps, et au lieu de ne rien répondre, j’ai préféré répondre ça… », explique la jeune femme, qui se dit « déterminée, pétillante et curieuse ». Pendant toutes ces semaines de préparatio­n, c’est sa famille qui lui envoyait des « captures d’écran », histoire de voir un peu ce que les réseaux sociaux pensaient d’elle. « Vivre loin de mes proches, je pense que ça va être difficile, oui… Il va falloir que je m’adapte. Je n’ai jamais vécu en métropole. Mais je voulais m’installer à Paris pour mes études, alors c’est dans la continuité de ce que je voudrais faire », confie la jeune femme qui « refuse » de dire à une journalist­e si oui ou non elle est « en couple ». « C’est une question personnell­e à laquelle je ne souhaite pas répondre. »

Elle rêve de « TPMP »

Derrière la jeune femme, la Guyane où elle a grandi, un petit bout de France en Amérique du Sud. « C’est un véritable honneur pour moi. D’une certaine façon, je sais que j’ai marqué l’histoire de la Guyane », note-t-elle. Envoyer les caméras de TF1 en Guyane en revanche, c’est non. La cérémonie sera organisée en métropole. « Pour des tas de raisons, notamment de faisceau, il n’est pas possible d’organiser l’émission là-bas, regrette Sylvie Tellier. Mais on pourra très bien organiser la préparatio­n là-bas ! » Au programme pour Alicia Aylies, dans les prochains jours, interviews, photos, émissions télé… Dont peut-être « Touche pas à mon poste » avec Cyril Hanouna, à laquelle elle rêve de participer. « C’est une émission que j’aime bien suivre », assure la jeune femme. Puis elle passera Noël à Paris, avec sa famille. Le temps que le comité lui organise son retour en Guyane.

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