L’envoi d’observateurs à Alep sera finalement soumis au vote
Le Conseil de sécurité de l’ONU votera, ce lundi, sur une résolution prévoyant le déploiement d’observateurs à Alep, en Syrie, pour superviser les évacuations et l’assistance humanitaire. Certains pays membres devaient encore en référer à leurs capitales avant de donner leur accord définitif, a précisé l’ambassadeur français François Delattre. Son collègue russe, Vitali Tchourkine, a finalement estimé qu’il s’agissait « d’un bon texte ». La Russie avait auparavant menacé de mettre son veto à la résolution française, avant que celle-ci ne soit amendée après plus de trois heures de consultations à huis clos. François Delattre a indiqué que les 15 pays membres avaient trouvé « un terrain d’entente » sur un texte de compromis « exactement basé » sur le projet français. Il a précisé que les observateurs internationaux n’auraient pas besoin de l’autorisation du gouvernement syrien pour se déployer. Les évacuations reportées Selon l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, il resterait environ 40 000 civils et entre 1 500 et 5 000 combattants avec leurs familles dans une poche rebelle de la ville, conquise presque entièrement par le régime du président Bachar al-Assad. Les évacuations qui devaient avoir lieu dimanche à Alep et dans deux villages chiites de Syrie ont été reportées jusqu’à nouvel ordre, ont indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et une source rebelle. « L’opération a été reportée en raison de l’absence de garanties concernant la sécurité des évacués des deux villages de Foua et Kafraya », a annoncé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que la suspension était due à l’attaque par des hommes armés d’une vingtaine de bus envoyés pour les évacuations. Un des chauffeurs a trouvé la mort, selon l’OSDH.