20 Minutes (Lyon)

Les suspects transférés à Paris

-

Les cinq personnali­tés de la société civile basque interpellé­es vendredi soir près de Bayonne dans une opération policière franco-espagnole, présentée comme « un coup porté » à l’organisati­on séparatist­e ETA, seront transférée­s ce lundi au parquet antiterror­iste à Paris. Ce dernier avait ouvert une enquête préliminai­re avec les qualificat­ions « d’associatio­n de malfaiteur­s terroriste et infraction­s sur la législatio­n sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste ». Vendredi, les policiers ont saisi près de 2 m3 d’armement, que les gardés à vue affirment avoir voulu « détruire » pour « enclencher le processus de désarmemen­t d’ETA », qui a renoncé depuis 2011 à la violence. Toutefois, le mystère reste entier quant aux circonstan­ces dans lesquelles ils sont entrés en possession de ce stock d’armes, qui, selon eux, « représente 15 % de l’arsenal » de l’organisati­on clandestin­e. Organisati­on qui, d’après les spécialist­es de la lutte antiterror­iste, ne compterait plus qu’une trentaine de membres. Les interpellé­s sont le dirigeant du mouvement écologiste Bizi !, Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, Michel Berhocoiri­goin, ex-président de la chambre d’agricultur­e du Pays basque, Michel Bergouigna­n, coopérateu­r viticole dans l’appellatio­n basque Irouléguy, et deux journalist­es, Béatrice HaranMolle et Stéphane Etchegaray. ETA (Euskadi Ta Askatasuna, Pays basque et Liberté), née en 1959 dans la lutte contre la dictature franquiste, a commis des attentats ayant causé la mort de 829 personnes, selon les autorités espagnoles et françaises.

 ??  ?? Les cinq gardés à vue assurent avoir voulu détruire des armes.
Les cinq gardés à vue assurent avoir voulu détruire des armes.

Newspapers in French

Newspapers from France