20 Minutes (Lyon)

La sécurité renforcée

Des moyens supplément­aires ont été déployés

- Caroline Girardon

Sourires de mise, commerçant­s affables tentant d’appâter le chaland, badauds à la recherche de cadeaux idéaux… Quelques heures après l’attentat perpétré sur un marché de Noël à Berlin, l’ambiance était à la décontract­ion dans les allées de celui installé place Carnot, à Lyon. « Je craignais qu’il y ait une baisse de fréquentat­ion aujourd’hui par rapport aux jours précédents mais ce n’est pas le cas. Les gens sont venus », constate Arnaud, qui tient un stand de bijoux. Et de poursuivre : « L’an dernier, le marché de Noël avait ouvert quelques jours seulement après les attentats de Paris. On avait senti la différence. Mais pas là. » Derrière sa caisse, Françoise qui vend des produits d’Avignon, abonde. « Je n’ai eu aucune appréhensi­on pour venir travailler aujourd’hui. On voit depuis ce matin que la sécurité a été renforcée. Et les camions ou voitures ne peuvent pas venir ici », appuie la commerçant­e, habituée des lieux. « Des plots en béton ont été installés aux différente­s entrées du site. Ce qui rend impossible l’intrusion de poids lourd », complète François, producteur de Cognac. « Quant aux policiers ou au personnel de sécurité, ils restent très vigilants. Ma femme a voulu me rejoindre l’autre jour à l’ouverture. Ils ne la connaissai­ent pas et l’ont contrôlée », ajoute le commerçant. « Le dispositif de sécurité est monté en puissance depuis mardi matin sur les différents marchés de Noël, même si on veille à ne pas dégarnir les autres lieux très fréquentés comme les centres commerciau­x ou les gares », précise Jacques-Antoine Sourice, le directeur adjoint de la Sûreté du Rhône. « Avant, une patrouille restait à demeure place Carnot, aujourd’hui plus d’une vingtaine d’agents sont mobilisés. Certains sont postés au même endroit et d’autres effectuent des navettes en continu », détaille-t-il. A Lyon et ses alentours, près de 140 personnes ont été affectées depuis mardi matin à la surveillan­ce des marchés de Noël : 70 policiers et autant de militaires. « Pour autant, il ne s’agit pas d’effrayer les gens, enchaîne Michel Delpuech, le préfet du Rhône. Berlin a montré que la menace terroriste demeure très élevée. C’est une réalité. Mais on ne peut pas annuler en permanence ce type d’événements. Les visiteurs doivent continuer à venir en toute sérénité. »

« On ne peut pas annuler ce type d’événements en permanence. » Michel Delpuech, préfet du Rhône

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Une vingtaine de policiers et militaires patrouille­nt place Carnot.

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