20 Minutes (Lyon)

Peillon et Valls à couteaux tirés sur la question migratoire

- O. Philippe-Viela

Après un premier débat guère animé, jeudi, les sept candidats à la primaire organisée par le PS se sont retrouvés, dimanche, pour un deuxième round télévisé un peu plus vivant. Mais, comme l’a souligné Vincent Peillon en conclusion, tous étaient d’accord sur l’essentiel. Deux heures trente durant, ils ont discuté Europe, laïcité, école, transition écologique et crise migratoire. Un dernier sujet qui a fait apparaître l’une des lignes de fracture de la gauche modérée : la question de la politique d’accueil prônée par Manuel Valls lorsqu’il était à Matignon. Vincent Peillon, ministre de l’Education pendant les deux premières années du quinquenna­t Hollande, a déploré que l’ex-Premier ministre ait « fait la leçon à la chancelièr­e » allemande, lorsqu’il avait déclaré en février 2016 que l’Europe ne pouvait « pas accueillir plus de réfugiés ». Rappelant que Manuel Valls avait promis d’en accueillir « 30000 », « pas plus », Vincent Peillon a asséné que « nous en sommes à 5000 ». « J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants », a-t-il lâché. « Ce que j’ai dit, non seulement je l’assume, mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’histoire nous a donné raison », a déclaré le représenta­nt de l’aile droite du PS. Et d’insister sur le fait que « l’accueil illimité, ça n’est pas possible » et que son gouverneme­nt avait « fait face à la crise migratoire ». Contestati­on courtoise du candidat Peillon : « Je veux dire à Manuel Valls que, quand on critique un de ses discours, on ne critique pas la France. » La suite, jeudi, lors du troisième épisode, avant, dimanche, le premier tour.

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Peillon (à gauche) a été le premier à déclencher les hostilités.

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