Nicky Jam tout feu tout flamme grâce à ses fans
Le chanteur a décroché de la drogue grâce à ses fans
«J’étais perdu, je ne valais plus rien. » Nicky Jam n’a pas cherché loin le nom de son nouvel album : Fénix. « C’est vraiment l’histoire d’une rédemption. La drogue et l’alcool m’avaient détruit, je n’étais plus rien. » Cette référence au mythologique Phénix, ce n’est pas le chanteur latino-américain qui y a pensé, mais ses fans : « Ils m’appellent comme ça sur Facebook depuis mon retour, alors c’était naturel pour moi comme nom pour l’album et la tournée. »
Ancien enfant star
Il n’y a pas que ça que Nicky Jam doit à ses fans. Pionnier de la scène reggaeton, il a commencé sa carrière à 11 ans, en 1992. Il connaît alors le succès en duo avec Daddy Yankee. De concerts géants dans le monde entier en disques écoulés à des millions d’exemplaires, le jeune Portoricain perd peu à peu pied. En 2004, le duo se sépare, et Nicky Jam consacre toute son énergie à la consommation de stupéfiants : « J’étais encore un enfant. Il faut dire aux enfants que la drogue est dangereuse, l’alcool aussi. On glisse vite… » Perdu pour la musique, Nicky Jam mettra dix ans à renaître de ses cendres. En 2010, installé en Colombie, il crée un label, rencontre des producteurs et donne quelques concerts. L’accueil du public colombien va le bouleverser. « Le public ne m’a jamais laissé tomber, même quand je n’avais plus d’énergie, ni de chansons. » Il devient actif sur les réseaux sociaux, pour annoncer ses concerts et ses nouveaux morceaux, et converser avec ses fans. « Après la sortie de Greatest Hits, Vol. 1, ça a explosé, c’était incroyable. » Aujourd’hui, Nicky Jam a 23 millions de fans sur Facebook et 15,2 millions sur Instagram. « On ne peut pas anticiper un truc comme ça. Quand j’ai enregistré les nouveaux morceaux, je savais que je faisais de la bonne musique parce que je connais mon métier. Mais cette explosion-là… Non, je ne sais l’expliquer. »