20 Minutes (Lyon)

« Tony Yoka peut devenir comme Mohammed Ali »

Après son sacre à Rio, le Français entame une carrière profession­nelle

- Romain Baheux

«Mon fils, je sais qu’il va faire carrière depuis qu’il a 8 ans. » Victor Yoka n’a pas de don de voyance. Pourtant, le père de Tony avait bien détecté le talent précoce de l’héritier pour la boxe. Auréolé de sa médaille d’or remportée à Rio, Tony Yoka a franchi une étape supplément­aire, mercredi, dans sa carrière. Le Parisien a officialis­é la signature d’un contrat de quatre ans avec le groupe Canal+. Un deal qui doit le mener vers les sommets.

Un promoteur américain

« Il manque une tête d’affiche à la boxe dans ce pays, et j’assume ce statut, clame Yoka. Je veux devenir l’une des vedettes du sport français. » A Rio, le colosse (2 m, 105 kg) était leader sportif, bête de com’ de la « Team Solide » – les boxeurs tricolores – et icône glamour avec sa compagne Estelle Mossely, également championne olympique au Brésil. A Canal+, ce combo performanc­e-belle gueule-tchatcheur a séduit et la chaîne n’a pas hésité à investir (au moins 1,5 million d’euros annuel selon L’Equipe). Yoka s’est aussi associé avec un promoteur américain, Richard Schaefer, qui a bossé avec Floyd Mayweather. « C’est un garçon intelligen­t, lance Schaefer. Il a une présence, c’est quelqu’un de brillant, il peut devenir un ambassadeu­r de son sport comme l’était Mohamed Ali. » En février, Yoka décollera pour San Francisco où il rejoindra son nouveau coach Virgil Hunter et commencera la préparatio­n de son premier combat pro. Etape initiale d’un plan qui doit l’amener à un titre mondial dans les quatre ans.

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Tony Yoka, médaillé d’or à Rio.

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