Buller, le temps d’un marathon artistique
Une quarantaine de dessinateurs participe à ce marathon artistique
Il n’y a pas qu’à Angoulême, lieu de pèlerinage de tout fan du 9e art, que se déroulent les 24 h de la BD. L’école d’art Emile-Cohl (3e) participe aussi à l’événement en accueillant une quarantaine d’élèves de l’établissement, de Bellecour, et des auteurs, réunis dans une même salle. « C’est une opportunité pour les étudiants de rencontrer des professionnels », glisse une organisatrice. Depuis mardi après-midi, ils planchent, dans un climat studieux, mais décontracté, sur la réalisation d’une bande dessinée, soit une couverture, 22 planches et une quatrième de couverture. Le thème des réalisations est libre, mais, comme lors de chaque édition, une contrainte a été imposée. Les dessinateurs doivent mettre en scène un héros ou une héroïne « farceur ». « Je cherche d’abord quelle technique de dessin je vais utiliser, le scénario on verra après », confie Grégoire Berquin, qui griffonne sur son carnet de croquis. « Je pense partir sur des gros gags parfois un peu lourds. Je laisse décanter mes idées durant les premières heures avant de me mettre au travail. » Cet auteur participe pour la cinquième fois à l’événement et ne s’en lasse pas. C’est pour lui, l’occasion de « faire quelque chose de différent. C’est un jeu, une rencontre sympa. On passe la nuit à travailler avec des confrères. » Son voisin de table acquiesce. « Certains font les 24 h de la BD seuls chez eux. Je préfère venir ici, c’est plus convivial. » Dans la salle, l’ambiance est bonne enfant, loin de tout esprit de compétition. Il faut dire que les 24 h de la BD sont un rendez-vous, pas un concours. Les oeuvres seront mises en ligne sur www.24hdelabandedessinee.com.
« C’est un jeu. On passe la nuit à travailler avec des confrères. »