Le dispositif est-il efficace?
Le système sera reconduit ce mercredi à Lyon et Villeurbanne
L’agglomération tousse toujours autant. La préfecture a décidé de reconduire mercredi la circulation alternée à Lyon et à Villeurbanne. « Depuis samedi, le relevé de situation fait apparaître des taux supérieurs à 100 μg/m3 », justifie-t-elle. Et la situation ne va pas s’améliorer. « Pour l’instant, les prévisions ne sont pas bonnes. Au moins jusqu’à jeudi », confirme Linda Maupetit, référente d’Atmo pour l’Isère, l’Ain et le Rhône.
Un résultat modeste
Reste à savoir si le dispositif actuel s’avère efficace. « La circulation alternée a permis de réduire de 4 % le trafic automobile lundi, et de 3,5 % mardi matin», observe la métropole. Ce qui s’est traduit par 15 % d’embouteillages en moins lundi et 13 % mardi à la mi-journée. Pour autant, il est encore difficile de mesurer l’impact réel dans l’atmosphère. « Le résultat est modeste », avance la métropole qui ne dispose pas encore de relevés précis. « Actuellement 72 % du parc automobile est autorisé à rouler. Dans les 30 % restants, beaucoup ont des dérogations, comme les professionnels de santé ou les transports. En définitive, l’interdiction de circuler ne concerne que 15 % des automobilistes, qui ne la respectent pas forcément », indique une source proche du dossier. Lundi, les forces de police ont arrêté 104 véhicules en infraction, dressant 29 procès-verbaux. Mais combien sont passés à travers les mailles du filet? « Pour le moment, il s’agit de faire preuve de pédagogie », répond la préfecture. Si la circulation alternée, couplée au système de vignettes antipollution, est de diviser le trafic par deux, elle a au moins l’avantage d’avoir des effets immédiats sur le niveau de pollution, selon Linda Maupetit. «Cela permet de s’assurer que les véhicules les plus polluants ne circulent pas. Ensuite, le fait de rouler remet en suspension les particules polluantes qui étaient sur le sol. Moins il y a de mouvements de voitures, mieux c’est », explique-t-elle. Rappelons qu’en période de grand froid, 40 % à 50 % des émissions de particules fines proviennent des chauffages.