20 Minutes (Lyon)

«Mon burn-out m’a permis de voir la vie plus facilement»

La chanteuse vient d’entamer une longue tournée après son album sorti en novembre

- Propos recueillis par Fabien Randanne

«La langue que je parle n’est pas de celles qui mentent », chante Patricia Kaas sur son nouvel album. La chanteuse ne pratique effectivem­ent pas la langue de bois. L’artiste se produit ces vendredi et samedi soirs salle Pleyel, à Paris, et poursuivra son tour de chant jusqu’en juin sur les routes de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Autriche et de Finlande.

A la sortie de votre album, en novembre, vous avez évoqué le burn-out dont vous avez été victime. Le regrettez-vous ?

Je ne regrette pas d’en avoir parlé. Malheureus­ement, quand on évoque ce genre de sujets, c’est toujours exagéré, certains aiment dramatiser les choses. Mon burn-out a duré six mois et je suis contente d’en être passée par là, car cela m’a permis de voir la vie plus facilement.

C’est donc une Patricia Kaas regonflée à bloc que le public va retrouver sur scène ?

Oui, je suis bien dans ma tête et dans ma peau. J’ai confiance en moi. Mon burn-out m’a permis au final d’avoir un meilleur regard sur moi-même.

Comment expliquez-vous le fait que vous soyez l’une des rares chanteuses françaises ayant débuté dans les années 1980 à avoir traversé les décennies ?

C’est difficile à dire, mais je pense que ce n’est pas dû à un morceau ou à un album particulie­r. Il y a la façon de s’exprimer, le personnage qu’on représente. Des artistes comme Mylène Farmer, Vanessa Paradis ou moi, qui avons débuté dans les années 1980, avons peut-être marqué les gens pour autre chose qu’une chanson.

Avez-vous donné des consignes sur les thèmes que vous souhaitiez voir évoqués dans les chansons de votre nouvel opus ?

Je n’écris pas, mais je voulais un album de variété élégant. Je considère une chanson telle que « La Maison en bord de mer » comme un cadeau, car elle me donne la parole sur un sujet important [l’inceste]. Je n’ai pas donné de directive pour que les textes soient plus « engagés » ou plus « femme », mais j’ai demandé une chanson sur le Refuge, une associatio­n qui vient en aide aux jeunes homosexuel­s mis à la porte de chez leurs parents. D’autres textes ont été réécrits jusqu’à ce qu’ils conviennen­t à mon langage, à ma manière de voir les choses. C’est aussi une question d’authentici­té.

 ??  ?? Patricia Kaas a repris confiance en elle et ça se voit sur scène.
Patricia Kaas a repris confiance en elle et ça se voit sur scène.

Newspapers in French

Newspapers from France