«Mon burn-out m’a permis de voir la vie plus facilement»
La chanteuse vient d’entamer une longue tournée après son album sorti en novembre
«La langue que je parle n’est pas de celles qui mentent », chante Patricia Kaas sur son nouvel album. La chanteuse ne pratique effectivement pas la langue de bois. L’artiste se produit ces vendredi et samedi soirs salle Pleyel, à Paris, et poursuivra son tour de chant jusqu’en juin sur les routes de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Autriche et de Finlande.
A la sortie de votre album, en novembre, vous avez évoqué le burn-out dont vous avez été victime. Le regrettez-vous ?
Je ne regrette pas d’en avoir parlé. Malheureusement, quand on évoque ce genre de sujets, c’est toujours exagéré, certains aiment dramatiser les choses. Mon burn-out a duré six mois et je suis contente d’en être passée par là, car cela m’a permis de voir la vie plus facilement.
C’est donc une Patricia Kaas regonflée à bloc que le public va retrouver sur scène ?
Oui, je suis bien dans ma tête et dans ma peau. J’ai confiance en moi. Mon burn-out m’a permis au final d’avoir un meilleur regard sur moi-même.
Comment expliquez-vous le fait que vous soyez l’une des rares chanteuses françaises ayant débuté dans les années 1980 à avoir traversé les décennies ?
C’est difficile à dire, mais je pense que ce n’est pas dû à un morceau ou à un album particulier. Il y a la façon de s’exprimer, le personnage qu’on représente. Des artistes comme Mylène Farmer, Vanessa Paradis ou moi, qui avons débuté dans les années 1980, avons peut-être marqué les gens pour autre chose qu’une chanson.
Avez-vous donné des consignes sur les thèmes que vous souhaitiez voir évoqués dans les chansons de votre nouvel opus ?
Je n’écris pas, mais je voulais un album de variété élégant. Je considère une chanson telle que « La Maison en bord de mer » comme un cadeau, car elle me donne la parole sur un sujet important [l’inceste]. Je n’ai pas donné de directive pour que les textes soient plus « engagés » ou plus « femme », mais j’ai demandé une chanson sur le Refuge, une association qui vient en aide aux jeunes homosexuels mis à la porte de chez leurs parents. D’autres textes ont été réécrits jusqu’à ce qu’ils conviennent à mon langage, à ma manière de voir les choses. C’est aussi une question d’authenticité.