Un centre combat les troubles alimentaires
En un an, 300 enfants, ados et adultes ont été pris en charge
Il y a un an et demi, Marine, 16 ans, a été diagnostiquée anorexique. Avant de comprendre le mal qui la rongeait, cette ado lyonnaise et ses parents ont écumé les cabinets médicaux. « C’est finalement une diététicienne qui a posé le diagnostic et nous a orientés vers le Centre de référence des troubles du comportement alimentaire (TCA) des hospices civils de Lyon », témoigne sa mère, Valérie.
Structure pluridisciplinaire
Cette structure, présentée jeudi, a été créée il y a un an à l’hôpital Femme-Mère-Enfant (HFME) de Bron. Près de 200 adultes et 100 enfants ont déjà été accueillis au sein du centre TCA. Un lieu qui faisait cruellement défaut. Jusqu’alors, les patients étaient pris en charge dans différents services, mais les activités « étaient éclatées. Il n’y avait pas de référent », indique Noël Peretti, professeur en nutrition pédiatrique et coordinateur du centre. La nécessité de créer une telle structure pluridisciplinaire était d’autant plus forte que la prise en charge de ces troubles, comme l’anorexie, est difficile. « Cette maladie est compliquée car elle relève à la fois du physique et du psychique », ajoute le professeur. Le centre, accessible sur rendez-vous, ne traite pas les patients. « Notre rôle est de les aider, de faire un bilan de leur état de santé, de les accompagner et de les orienter », complète Pierre Fourneret, chef du service de psychopathologie du développement à l’HFME et responsable du centre de référence. La structure a également pour mission de former et de sensibiliser les professionnels de santé, les médecins libéraux notamment, à ces pathologies. Et ce, afin d’améliorer leur prévention, d’accélérer le diagnostic et leur prise en charge. « Avant d’arriver au centre, j’ai eu du mal à me faire écouter par les médecins que j’ai consultés. Ici, on m’a vue comme une personne, pas comme une maladie », confie Marine.