Bernardo Silva, un diamant brut proche de l’export
Contre Paris, dimanche, Monaco pourra compter sur son n°10
Rejeté par son club de coeur, Benfica, qui l’a laissé partir moyennant 15 millions d’euros, Bernardo Silva a débarqué à Monaco il y a trois ans. Depuis, il distille caviar sur caviar chaque week-end aux quatre coins du pays. Très courtisé, le protégé de Jorge Mendes ne devrait pas s’éterniser en Ligue 1. Raison de plus pour profiter encore des prestations XXL de celui qui devrait donner du fil à retordre à Paris, dimanche (21 h).
« Un garçon joyeux »
Cette saison, l’international portugais (neuf sélections) marche sur l’eau avec Monaco. Demandez à Villarreal, Tottenham ou Marseille qui ont fait les frais des prestations monstrueuses du numéro 10 rouge et blanc qui excelle dans les grandes affiches. « Il a toujours été décontracté. Il n’était pas affecté par la pression », se souvient Pepa, l’entraîneur de Tondela (D1 portugaise), qui a connu le petit génie chez les moins de 17 ans de Benfica. « Bernardo Silva joue avec gaieté. Ça a toujours été un garçon joyeux », reprend le technicien. Dans un championnat rugueux et usant pour les attaquants, le milieu monégasque a toujours deux, trois coups d’avance sur ses adversaires. « Il n’a jamais fui le contact physique, mais il a aussi toujours su que les autres étaient meilleurs que lui dans ce domaine. Du coup, il s’est demandé comment faire pour les éviter au maximum », explique Pepa. Avec lui, pas d’extravagance, d’abdos saillants, de grosses voitures, d’autoadmiration ni de débordements (si ce n’est sur le terrain). Rien ne brille ni n’attire l’attention. « Il fêtait les buts des autres comme si c’était les siens », rappelle Guilherme Matos, un ex-coéquipier au centre de formation du Benfica. Une perle rare, sorte de gendre idéal du ballon rond, qui suscitera les convoitises de nombreux prétendants cet été.