Un rayon de soleil dans le brouillard
Emanuel Mammana a prouvé face à Lille (1-2) qu’il méritait de devenir incontournable
«On va tous se remettre en question », a assuré Mapou YangaMbiwa après le couac subi samedi face au LOSC (1-2). Impliqué sur le premier but de Yassine Benzia, l’ancien Montpelliérain a une nouvelle fois incarné la fragilité défensive du 4-2-3-1 de Bruno Genesio. Ce système s’est révélé aussi friable qu’à Caen (3-2), deux jours après les ambitions de titre ouvertement affichées par Bruno Genesio. « On a senti les Lyonnais un peu amorphes d’entrée », a constaté le Lillois Eric Bauthéac.
Un sens de l’anticipation
« On savait que l’OL était une belle équipe lorsqu’elle avait le ballon, a poursuivi Yassine Benzia, auteur d’un doublé samedi. Mais quand on a pu passer le premier pressing, il y avait beaucoup d’espace derrière. On a pu les chahuter en contres et réussir le coup voulu. » A de nombreuses reprises, le LOSC s’est retrouvé en supériorité numérique, profitant du profil très offensif de cet OL, avec quatre véritables attaquants plus Corentin Tolisso et Rafael. L’unique vraie satisfaction de la journée est venue d’Emanuel Mammana. Celui-ci a prouvé, comme face à Marseille six jours plus tôt, qu’il était le défenseur central le plus rassurant de l’effectif. La propreté de ses interventions et son sens de l’anticipation ont même parfois été un régal de sérénité pour compenser la bouillie de repli défensif du collectif lyonnais. « Il n’y a aucun doute sur son potentiel même s’il lui arrive encore de manquer de rigueur défensive », confiait la semaine passée Bruno Genesio à son sujet. A bientôt 21 ans, l’Argentin est bien trop prometteur pour ne pas être (enfin) installé durablement comme titulaire dans cette équipe si déséquilibrée.