20 Minutes (Lyon)

Un rayon de soleil dans le brouillard

Emanuel Mammana a prouvé face à Lille (1-2) qu’il méritait de devenir incontourn­able

- Jérémy Laugier

«On va tous se remettre en question », a assuré Mapou YangaMbiwa après le couac subi samedi face au LOSC (1-2). Impliqué sur le premier but de Yassine Benzia, l’ancien Montpellié­rain a une nouvelle fois incarné la fragilité défensive du 4-2-3-1 de Bruno Genesio. Ce système s’est révélé aussi friable qu’à Caen (3-2), deux jours après les ambitions de titre ouvertemen­t affichées par Bruno Genesio. « On a senti les Lyonnais un peu amorphes d’entrée », a constaté le Lillois Eric Bauthéac.

Un sens de l’anticipati­on

« On savait que l’OL était une belle équipe lorsqu’elle avait le ballon, a poursuivi Yassine Benzia, auteur d’un doublé samedi. Mais quand on a pu passer le premier pressing, il y avait beaucoup d’espace derrière. On a pu les chahuter en contres et réussir le coup voulu. » A de nombreuses reprises, le LOSC s’est retrouvé en supériorit­é numérique, profitant du profil très offensif de cet OL, avec quatre véritables attaquants plus Corentin Tolisso et Rafael. L’unique vraie satisfacti­on de la journée est venue d’Emanuel Mammana. Celui-ci a prouvé, comme face à Marseille six jours plus tôt, qu’il était le défenseur central le plus rassurant de l’effectif. La propreté de ses interventi­ons et son sens de l’anticipati­on ont même parfois été un régal de sérénité pour compenser la bouillie de repli défensif du collectif lyonnais. « Il n’y a aucun doute sur son potentiel même s’il lui arrive encore de manquer de rigueur défensive », confiait la semaine passée Bruno Genesio à son sujet. A bientôt 21 ans, l’Argentin est bien trop prometteur pour ne pas être (enfin) installé durablemen­t comme titulaire dans cette équipe si déséquilib­rée.

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L’Argentin Emanuel Mammana, en décembre, face à Guingamp.

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