20 Minutes (Lyon)

Bruno Genesio n’est vraiment pas d’attaque

Bruno Genesio a du mal à installer dans la durée trois joueurs précieux offensivem­ent

- Jérémy Laugier

Si l’OL ne remporte pas son match en retard à Metz, ce mercredi (19 h), il comptera, pour la première fois depuis 34, ans au moins 15 points de retard sur le troisième (Nice), après 31 journées de L1. Une statistiqu­e qui en dit long sur les déboires actuels des ouailles de Bruno Genesio, trop loin du wagon de tête. L’échec de la course à la Ligue des champions est aussi celui de l’entraîneur lyonnais dans la gestion de trois joueurs clé, après avoir déjà mis longtemps à installer Emanuel Mammana et Lucas Tousart.

Nabil Fekir, le malaise régulier. Il serait sévère de ne pointer que Bruno Genesio pour expliquer l’irrégulari­té tenace de Nabil Fekir cette saison. Il n’empêche que l’entraîneur lyonnais a fragilisé depuis deux mois l’un de ses plus grands talents offensifs. Et ce, en lui faisant porter le chapeau lors du fiasco dans le derby le 5 février (2-0, sortie dès la mi-temps). Puis en ne lui offrant que 25 minutes cumulées lors du double choc contre l’AS Roma. Malgré un but crucial à l’aller (4-2), ce joueur d’axe (11 buts, 10 passes décisives toutes compétitio­ns confondues), s’est vu reprocher par son coach son implicatio­n dans le 4-3-3. « Il n’est pas prêt à faire les efforts sur le côté », a balancé devant la presse Bruno Genesio, avant de le laisser se morfondre sur le banc jusqu’à la 80e minute à Rennes (1-1).

Memphis Depay, l’étrange oublié. Alors que son entraîneur s’était déclaré « fan » de lui avant son arrivée, l’ancien de Manchester United n’a pas dû comprendre sa présence sur le banc pendant 70 minutes en Bretagne, dimanche. Car, en plus de ne pas avoir le droit de participer à la Ligue Europa, Memphis Depay ne sera pas qualifié ce mercredi à Metz. S’il est toujours utilisé à son meilleur poste sur l’aile gauche, sa titularisa­tion prématurée à Saint-Etienne reste aussi inexplicab­le que son récent statut de remplaçant à Guingamp et à Rennes.

Sergi Darder, si dur à retrouver. Son exceptionn­el but en février 2016 contre le PSG (2-1) avait symbolisé sa prise de pouvoir dans le milieu lyonnais. Titularisé seulement quatre fois sur les 20 derniers matchs de L1, Sergi Darder a, depuis, perdu confiance. Sa touche technique manque pourtant à cet OL sans liant, surtout lorsque Maxime Gonalons et Lucas Tousart sont associés. Soit flou soit stéréotypé, le jeu lyonnais ne profite plus de la justesse d’antan de son créateur.

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Le coach de l’OL avait le visage des mauvais jours lors du nul (1-1) à Rennes.

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