Pourquoi ils voteront « tout sauf Macron »
Environ deux cents personnes se sont rassemblées mardi soir place Bellecour
Leur mot d’ordre : « Envoyer un message à la France » et surtout dire « Non à Macron ». Environ deux cents personnes se sont réunies à Lyon mardi soir place Bellecour afin de dénoncer « la plus grosse arnaque politique de l’histoire ». A savoir la présence d’Emmanuel Macron au second tour de la Présidentielle. « Vous avez tous dans vos familles des gens qui ont déjà baissé les bras mais non, il est temps de dire la vérité. »
« Son discours ? Du vent »
Derrière ce message et ce mouvement spontané : David Van Helmeryck, un « activiste révolutionnaire » comme il se plaît à le dire, « un chasseur de président » qui aimerait « faire tomber le système ». L’homme avait fait parler de lui en 2014, le jour de la commémoration du 11-Novembre lorsqu’il avait lâché dans le ciel au-dessus de NotreDame-de-Lorette, une banderole « Hollande démission ». « Macron est la continuation de Hollande, il est appuyé par les mêmes lobbies », argumente-t-il. Refusant de donner des consignes de vote, il a pourtant du mal à cacher sa sympathie pour « Marine ». « Elle est capable de parler au-delà de son camp. S’allier à Dupont-Aignan [avec lequel il a travaillé] qui est un homme modéré et de confiance, montre à quel point elle est pragmatique », avance David Van Helmeryck qui défend l’idée d’un mouvement « non partisan », pourtant encadré au niveau de la sécurité par des membres du Gud ou d’Action française. Marie-France, 21 ans, et Constant, 24 ans, étudiants en droit, ne cachent pas leur préférence : ils ont voté FN au premier tour. « On a aucune envie d’être gouverné par un sbire de Hollande », explique le jeune homme. « Macron est inconséquent. Son discours? Du vent. Il n’a aucun programme défini, il mange à tous les râteliers et se contredit sans arrêt », poursuit sa complice. Leur choix pour le second tour est fait depuis longtemps : ce sera « la candidate du peuple » et non celui « des riches ». Jeanne et Charles, 18 ans, ont voté pour la première fois en avril. S’ils refusent de dévoiler leur préférence du premier tour, ils affichent néanmoins ouvertement leur mépris pour l’ancien ministre. « Si Macron est élu, rien ne changera en France pendant cinq ans », déclarent-ils à l’unisson. « Le système politique actuel n’est pas le meilleur », relève la jeune fille qui avoue être séduite par deux idées de Marine Le Pen : « la sortie de l’euro » et « la préférence nationale ».