Avec l’OL, le renouveau européen
Il aura fallu attendre treize ans pour revoir un club français en demi-finale de la Ligue Europa. Ce mercredi soir, sur la pelouse de l’Ajax (18 h 45), l’OL va mettre un terme à une longue période d’abstinence. Alors, pourquoi autant d’attente et pourquoi ce regain ?
Parce que les clubs français n’ont pas joué le jeu. Il n’était pas rare de voir des coachs français lancer leur équipe B en Ligue Europa pour aligner les stars en L1. « Je ne comprends pas qu’on se batte pour se qualifier pour la Ligue Europa, pour ne la jouer qu’à moitié ensuite. Si Lyon va en finale, peut-être que ça inspirera d’autres clubs en France », résume Steve Marlet, finaliste de la compétition en 2004 avec Marseille.
Parce que la Ligue Europa est devenue glamour. Depuis 2015, l’UEFA a décidé que le vainqueur de la Ligue Europa serait qualifié automatiquement la saison suivante pour la Ligue des champions. De coupe de consolation, le deuxième trophée européen est devenu un accessit prestigieux pour la reine des compétitions. « Sans oublier le développement des droits télé qui doit aussi jouer », estime Laurent Batlles, qui était de l’équipe de 2004.
Parce que ça fait plus rêver qu’un podium de L1. Jean-Michel Aulas n’hésite pas. A choisir entre un podium de Ligue 1 et une épopée européenne, le président de l’OL, tranche dans le vif : « Pour moi, c’est beaucoup plus fort qu’un podium de L1. Sur le plan de l’histoire, ce n’est pas comparable. »