Vallaud-Belkacem vs Bonnell, un choc à Villeurbanne
Najat Vallaud-Belkacem sera-t-elle élue à Villeurbanne?
Emmanuelle Haziza, candidate LR pour la 6e circonscription du Rhône, présente ainsi la situation : « Ça m’agace qu’on résume cette campagne à un duel entre Bruno Bonnell et Najat Vallaud-Belkacem. » Villeurbanne est le théâtre d’un affrontement entre l’ancienne ministre de l’Education et le chef d’entreprise Bruno Bonnell, investi par La République en marche. « Dans certaines circonscriptions, il n’y a personne en face du PS (sic), peste Jean-Paul Bret, maire de la ville et soutien de Najat Vallaud-Belkacem. On la punit d’avoir soutenu Hamon. »
« Système de baronnie »
Ici se poursuit en fait la rivalité entre le maire local et Gérard Collomb. « Collomb a la main sur les nominations, insiste Jean-Paul Bret. Le système de baronnie fonctionne à plein. » Un argument que rejette Bruno Bonnell : « Je n’ai pas la réputation d’être quelqu’un qu’on prend en otage. Je ne veux pas être impliqué dans ce genre de relations tendues. » Et le candidat d’expliquer ses motivations : « J’ai été un des premiers chefs d’entreprise à soutenir Emmanuel Macron. Je ne pensais pas aller plus loin, mais je ne voudrais pas être la voix qui lui manque pour avoir une majorité. Je veux mettre mon expérience au service du plus grand nombre. » Pour lui, le choix de Villeurbanne s’imposait : « Après notre départ d’Algérie avec mes parents, nous sommes venus ici. Nous n’avions plus de racines. C’est à Villeurbanne que j’ai effectué toutes mes études, créé mes entreprises… J’ai la ville chevillée au corps. » « Le seul atout de Bruno Bonnell est d’être un candidat de Macron», répond Jean-Paul Bret. Dans cet affrontement, Emmanuelle Haziza veut se faire entendre. « Beaucoup nous vantent le renouveau mais, nous, on le montre. Il faut s’engager sur le terrain, il ne suffit pas d’arriver trois semaines avant pour être élu. » Un tacle pour Bruno Bonnell. Un autre pour le clan Vallaud-Belkacem : « Les gens en ont marre de toujours voir les mêmes. Je n’ai pas attendu un an pour vivre ici. On participe à tous les événements dont la ville veut bien nous informer. Car il y a de la rétention d’informations, ce sont des pratiques sectaires. ». Le ton est donné.