« Le Roi Arthur » s’offre une cure de jouvence
Avec « Le Roi Arthur », le réalisateur Guy Ritchie modernise la légende
Guy Ritchie est clair. Avec Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur, il a voulu moderniser la légende arthurienne et la rendre accessible au public actuel. Charlie Hunnam, découvert dans la série « Sons of Anarchy » et vu récemment dans The Lost City of Z de James Gray, sort l’épée magique Excalibur du rocher et doit batailler contre son oncle félon, incarné par Jude Law, pour prendre le pouvoir. « Guy m’a engagé quand, au moment du casting, je lui ai dit que j’étais prêt à affronter les autres postulants en combat singulier, raconte le comédien. Il ne m’a heureusement pas demandé de le faire pour de vrai, mais il m’a avoué avoir vu dans mes yeux la détermination qu’il souhaitait pour le personnage. » Ritchie a une conception originale du futur souverain : « Arthur est un bad boy qui se découvre un potentiel pour jouer les héros. » Avec son franc-parler et son goût pour la bagarre, Le Roi Arthur de Guy Ritchie n’est pas éloigné des mauvais garçons qu’il décrivait dans Arnaques, crimes et botanique (1998) et Snatch (2000). « Personne ne s’intéresse à quelqu’un de trop lisse, résume le réalisateur. Arthur n’est pas un aristocrate né : il doit gagner sa place et c’est cet itinéraire que je voulais montrer. » Charlie Hunnam a bien compris ce personnage en pleine mutation : « Pour accomplir sa destinée, il doit se livrer à un travail sur lui-même, un peu comme je le fais moi-même pour chaque rôle. »
Un héros en devenir
Le comédien a travaillé dur, multipliant les séances d’entraînement pour être crédible pendant les scènes d’action. « Ce qu’on obtient en bossant vous permet de mieux tenir la route que de vivre sur vos capacités ! assure Charlie Hunnam. C’est ce que découvre Arthur, ce qui lui permettra d’être un grand souverain. » A 37 ans, l’acteur a l’étoffe de ce héros en devenir, tandis qu’il entraîne ses hommes vers leur légende à grand renfort de bagarres. « Quand j’étais gamin, je m’imaginais dans la peau d’Arthur en regardant Excalibur de John Boorman en boucle, raconte Charlie Hunnam. Cela m’amuse de me dire que, maintenant, c’est moi que des bambins vont pouvoir imiter ! » Le rôle pourrait bien lui coller à la peau, car Guy Ritchie a déjà des idées pour une suite des aventures du roi Arthur.