La Givebox met la générosité à l’honneur
En trois ans, ces objets dédiés aux dons entre habitants ont fleuri dans la métropole
Givebox, boîte à dons, boîte d’échanges entre voisins, boîte à livres… Ces termes correspondent tous à une seule et même chose : une boîte à partage. Vous êtes sûrement déjà passés devant l’un de ces objets colorés qui prolifèrent depuis quelques années dans la métropole. Depuis l’installation du premier casier, en 2014 dans le 7e arrondissement, une cinquantaine de box ont fait leur apparition dans l’espace public et permettent désormais d’échanger gratuitement des objets culturels et du quotidien : livres, CD, vaisselle ou encore vêtements. « La plupart des utilisateurs font cela parce que cela les débarrasse, ça vide les placards, explique la présidente de l’association Les boîtes à partage Stéphanie Genelot, à l’origine du développement du concept à Lyon. Ils savent également qu’ils peuvent aider d’autres gens. » En 2014, l’une de ses amies lui parle des boîtes d’échanges entre voisins qui cartonnent en Suisse. « 108 000 objets, soit 32 tonnes en un an, ont été recensés dans les onze boîtes présentes à Genève », décrit Stéphanie, emballée par l’aspect écologique du concept.
Le concept fait des petits
Très vite, le système de troc séduit et de nombreux utilisateurs adhèrent au projet. « Je trouve le principe sympa ! Il permet une économie circulaire, c’est-à-dire qu’on va réutiliser les choses plutôt que de les jeter à la poubelle », confie Gilles, usager depuis un an de la Givebox installée à la CroixRousse. « Par exemple, un jour j’ai trouvé un adaptateur de toilettes pour enfants. C’est devenu un objet de notre quotidien », ajoute ce Lyonnais. En 2016, la demande est tellement forte que Stéphanie décide de créer en décembre l’association Le réseau des boîtes à partage. Son but n’est pas de fournir le matériel mais bien de conseiller et d’accompagner gratuitement dans leurs démarches les particuliers ou les institutions (mairies, centres sociaux, écoles...) qui souhaitent participer à cette initiative citoyenne. Le savoir-faire lyonnais est tellement reconnu que le Réseau des boîtes à partage est aujourd’hui sollicité bien au-delà des frontières de la métropole pour démocratiser ce concept en France et à l’international. L’association, qui suit actuellement 80 projets, a notamment exporté son système à Roubaix, Marseille ou encore en Tunisie.