Lyon vs Paris, une rivalité toujours plus exacerbée
L’OL et le PSG sont sous tension avant la finale de Ligue des champions, jeudi
Lyonnaises et Parisiennes vont s’affronter pour la 16e fois depuis l’été 2014. Un total invraisemblable qui en dit long sur leurs destins croisés au sommet du football féminin, y compris sur la scène européenne. Voici pourquoi leur premier choc lors d’une finale de Ligue des champions, jeudi (20h45) à Cardiff, s’annonce vraiment bouillant.
Des tensions entre joueuses. Entre les tacles appuyés de Laura Georges sur Camille Abily en 2013 et les célébrations très démonstratives du PSG après sa qualification à Gerland en 8e de finale de Ligue des champions en 2014, les Lyon-Paris ont rarement été des modèles de fair-play. Mais les voyants sont réellement passés au rouge lors de l’indécise finale de Coupe de France, le 20 mai à Vannes (succès de l’OL aux tirs au but). « J’ai entendu et j’ai vu beaucoup de choses, a indiqué la capitaine du PSG Sabrina Delannoy. Je sais comment elles fonctionnent. » Un doigt d’honneur de Camille Abily vers le banc parisien aurait notamment mis le feu aux poudres. Wendie Renard ne nie pas cette tension : « Il y aura sûrement des mots et des gestes. Ce n’est pas beau mais ça fait partie du football de haut niveau. »
Une bataille de coachs. La rivalité entre Patrice Lair (10 titres avec l’OL entre 2010 et 2014) et Gérard Prêcheur (7 trophées en 3 saisons) était déjà évidente. Mais là aussi, elle a changé de dimension depuis le 20 mai. « La grosse surprise, c’est qu’après cinq secondes en deuxième période, Paris visait déjà les tirs au but », avait balancé Gérard Prêcheur en pointant la tactique de son prédécesseur à Lyon.
Paris n’a plus le choix. Viscéralement gloutonnes de titres, les Lyonnaises ambitionnent un deuxième triplé de rang jeudi, pour la dernière sur le banc de Gérard Prêcheur. Mais l’enjeu est encore plus colossal pour le PSG, qui court toujours après son premier trophée depuis la Coupe de France 2010. Devancé par Montpellier en D1, le club de la capitale (3e) dépend, en plus, d’un triomphe à Cardiff pour participer à la prochaine édition de la Ligue des champions.