20 Minutes (Lyon)

Les Argentins pas très mutins

- W. P.

Paris, c’est pas Gijon, c’est pas Valladolid, et ce n’est pas Buenos Aires non plus… Mardi, avec tous les Argentins en lice (Del Potro, Pella, Berlocq, Olivo) à Roland-Garros, on salivait à l’idée de faire un bond de treize ans en arrière, à l’époque de la finale entre Gaston Gaudio et Guillermo Coria et son ambiance de feu. A l’US Open et pendant les Jeux olympiques, les compatriot­es de Lionel Messi nous avaient fait rêver, à apporter leur folie latine dans des tribunes trop souvent amorphes. Si le duel matinal entre Juan Martin Del Potro et Guido Pella (6-2, 6-1, 6-4) affichait complet, les supporters argentins n’étaient, eux, pas au rendezvous. Hormis quatre journalist­es sudamérica­ins et deux personnes vêtues des maillots de Boca Juniors et de l’Estudiante­s de la Plata, pas de quoi être transcendé. « C’est le matin, mais je crois que non, il n’y a pas beaucoup d’Argentins, tente d’expliquer un journalist­e tout droit venu du pays où Maradona est roi. C’est cher aussi, Paris. Combien ça doit coûter de passer une nuit ici [il pointe du doigt les immeubles avoisinant le stade]… 1 000, 2 000 € ? » Peut-être, aussi, que le premier tour ne faisait guère rêver les hinchas argentins. Il faut donc attendre que Del Potro aille loin dans le tournoi de la porte d’Auteuil pour attirer ses compatriot­es. On n’a plus qu’à espérer qu’il ait un grand Roland dans la raquette et surtout dans les jambes. Et par pitié, pas de blessure, Juan Martin. Nous aussi, on veut vibrer en tribunes.

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L’Argentin Juan Martin Del Potro.

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