20 Minutes (Lyon)

Au nom de la Syrie, il agresse un policier à Notre-Dame

Un homme a attaqué au marteau un policier, mardi, à Paris

- Anissa Boumediene et Caroline Politi

«Au nom d’une idéologie criminelle, on s’en prend aux forces de l’ordre, mais on aurait aussi pu s’en prendre aux touristes », a déploré lors d’un rapide point presse le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Mardi, une vaste opération de police a été menée sur le parvis de Notre-Dame de Paris (4e) après l’agression d’un policier.

« C’est pour la Syrie »

Vers 16h20, un homme se présentant comme un étudiant algérien de 40 ans a ciblé une patrouille de trois policiers en faction devant l’édifice religieux et a asséné à l’un d’eux un coup de marteau. Selon le ministre de l’Intérieur, il serait arrivé par derrière et aurait crié « C’est pour la Syrie » au moment de porter le coup. Il aurait aussi revendiqué être « un soldat du califat ». Un deuxième policier a immédiatem­ent riposté et neutralisé l’assaillant sur lequel des couteaux de cuisine ont été retrouvés. Le policier a été légèrement blessé au cou. Son agresseur, touché par les tirs de riposte, a été conduit à l’hôpital de la Salpêtrièr­e (13e). Son pronostic vital n’a pas été communiqué. La section antiterror­iste du parquet de Paris a immédiatem­ent ouvert une enquête en flagrance, notamment en raison du mode opératoire de l’attaque et des propos vraisembla­blement tenus par l’assaillant. La préfecture de police a invité le public à éviter le secteur. Un témoin a rapporté à l’AFP avoir entendu « crier très fort », puis vu « un mouvement de foule ». « Les gens ont paniqué, j’ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout », a-t-il ajouté. Un périmètre de sécurité a été installé sur le parvis de Notre-Dame, tandis que 350 à 400 personnes ont été confinées à l’intérieur. Elles seront interrogée­s par les enquêteurs. En septembre, les autorités avaient démantelé un commando de trois jeunes femmes djihadiste­s, téléguidée­s depuis la Syrie par Daesh, selon le procureur. Elles étaient à l’origine d’un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée non loin de Notre-Dame et bourrée de bonbonnes de gaz.

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L’agression a eu lieu en plein jour.

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