20 Minutes (Lyon)

La guerre sévit à huis clos dans « The Wall »

Doug Liman livre un huis clos guerrier à ciel ouvert

- Caroline Vié

Dans le désert irakien, en 2007, deux soldats américains sont mis en joue et blessés par un sniper alors qu’ils gardent un oléoduc. The Wall doit son titre au mur qui constitue la seule protection entre eux et un exécuteur bien résolu à les liquider coûte que coûte. Doug Liman, réalisateu­r de La Mémoire dans la peau (2002), de Mr. et Mrs. Smith (2005) et d’Edge of Tomorrow (2014) mêle dans ce drame guerrier les deux tendances de sa carrière : suspense haletant et cinéma intimiste.

En plein désert

« Le tournage m’a rappelé ceux de Swingers et de Go, au début de ma filmograph­ie, où il me fallait essayer de tenir le spectateur en haleine sans pouvoir m’appuyer sur une grosse production », raconte-t-il. Aaron Taylor-Johnson (le héros de « KickAss » et de Nocturnal Animals) et l’ancien catcheur John Cena campent les militaires coincés sous le feu des balles. Le premier confime ici son imposante présence puisqu’il demeure seul à l’écran pendant une bonne partie de la projection. Une action très tendue est le principal moteur d’un film à tout petit budget dénonçant l’absurdité d’une guerre dans laquelle les différente­s parties sont enlisées. Le pan de mur devient une prison de sable plus étouffante qu’un bâtiment exigu. « L’intérêt était de livrer un huis clos à ciel ouvert en cantonnant l’action à un seul lieu », soutient le réalisateu­r. On se sent vite pris au même piège que les héros tant Doug Liman multiplie les rebondisse­ments qui ne laissent aucun répit, ni aux personnage­s, ni aux spectateur­s.

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Aaron Taylor-Johnson doit se défendre contre un ennemi invisible.

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