Ils décryptent le coach Pedros
Le nouvel entraîneur de l’OL n’avait jusque-là connu que des bancs amateurs
S’il y a bien une décision de JeanMichel Aulas que personne n’avait vu venir, c’est bien la nomination de Reynald Pedros à la tête de l’équipe féminine, pour deux saisons, plus une en option. 20 Minutes est allé chercher du côté d’Orléans ce qui a séduit le président de l’OL dans son profil. Alors éducateur au FCO SaintJean-de-la-Ruelle (Loiret), Sébastien Lory a contribué au premier challenge sur un banc de Reynald Pedros, lors de la saison 2008-2009 en DH. « On a vite senti qu’il était piqué à vie par le jeu à la nantaise découvert auprès de Denoueix et de Suaudeau. Ses séances d’entraînement étaient toutes basées sur le jeu, c’était un régal », se souvient-il. Car l’ancien prodige des Canaris n’a pas attendu de pouvoir s’appuyer sur Dzsenifer Marozsan, Ada Hegerberg et Eugénie Le Sommer pour jouer la carte offensive. « Il tenait à se projeter le plus rapidement possible vers le but adverse. Avec lui, il ne fallait surtout pas se contenter de matchs nuls. Même s’il était difficile de faire pratiquer du jeu à la nantaise à un petit club de CFA comme le nôtre, l’idée directrice était là », explique David Soubieux, défenseur en équipe première à Saint-PryvéSaint-Hilaire. Avec cette autre formation de l’agglomération orléanaise, Reynald Pedros a réussi un petit exploit en accédant au CFA dès sa première saison (2009-2010), avant d’enchaîner sur une relégation immédiate, puis une huitième place assez décevante en CFA 2 (2011-2012).
« Un parent proche »
« Ça ne lui posait pas de problème qu’on encaisse quatre buts, à condition qu’on soit capable d’en inscrire cinq », sourit Jean-Pierre Augis, manager général de Saint-Pryvé-Saint-Hilaire lors des trois saisons de Reynald Pedros au club. « Le jeu qu’il prônait nous amenait à nous livrer et c’est certain qu’on prenait plus de risques que dans beaucoup d’autres clubs, confirme l’attaquant ivoirien Fabrice Seidou. Avec lui, j’avais l’impression d’avoir un parent proche sur le banc tant il a su me remettre en confiance. » Reste qu’aucun de ces joueurs et dirigeants n’a souvenir d’avoir parlé une seule fois de football féminin avec cet adepte du 4-4-2 (avec deux ailiers). « Sincèrement, je ne m’attendais pas du tout à le retrouver là, confie le président de l’US Orléans Philippe Boutron, qui avait pour conseiller Reynald Pedros depuis deux saisons. Mais j’ai bien senti que coacher une équipe masculine ne l’attirait plus trop. »