20 Minutes (Lyon)

Le cinéma en haut de l’affiche au musée des Confluence­s

Au musée des Confluence­s, le cinéma est à l’honneur jusqu’en février 2018

- Pierre Cloix

Apeine entré dans l’exposition « Lumière ! Le cinéma inventé », que nous voilà entraînés dans une atmosphère de salle obscure. Il suffit de lever la tête et on y est : au plafond, des reproducti­ons de bobines de films font le tour du plus grand espace à visiter. C’est l’occasion de revenir sur les débuts du cinéma, les premiers appareils, les premiers films. Tout est présent pour que les passionnés du 7e art s’y retrouvent. Pourtant, cette exposition n’est pas réservée aux initiés. Pas besoin de connaître sur le bout des doigts les différents formats de pellicules pour apprécier la reproducti­on du salon indien du Grand café de Paris, lieu de la première projection de cinéma. Pour cette première oeuvre commune du musée des Confluence­s et de l’institut Lumière, c’est aussi un hommage à l’attachemen­t des frères Lumière à ville de Lyon qui est livré. Une série d’autochrome­s nous la présente sous un filtre inédit, né bien avant Instagram. En plus du cinéma, les frères Lumière ont aussi inventé la photograph­ie couleur. Les paysages capturés dans les années 1930 auront un aspect familier pour les Lyonnais d’aujourd’hui. Des rives de Saône à la place de la Trinité, la ville affiche presque le même visage.

« Tarantino ravi »

Cette exposition est aussi un moyen de faire la jonction entre le passé, le présent et le futur. « On se pose toujours la question : où est-ce que l’on va ? », estime Thierry Frémaux, directeur de l’institut Lumière et délégué général du Festival de Cannes. La réponse, pour lui, reste floue. « Il y a 25 ans, nous n’aurions pas pu faire cette exposition, la technique va galopante ! Avec Avatar et le numérique, tout s’est accéléré. » « Lumière ! Le cinéma inventé », ce n’est pourtant pas que des machines poussiéreu­ses. A la sortie, on peut voir côte à côte deux exemplaire­s du classique La Dolce Vita de Federico Fellini, en bobines et en version digitale, comme les témoins d’un passage de flambeau entre passé et présent. Cet héritage est, selon Thierry Frémaux, un « trésor mondial, que l’on préserve ». Il n’est d’ailleurs pas seul à le penser. « Quand Tarantino et Scorsese viennent ici, ils sont ravis de voir que l’on prend soin de ce patrimoine. » Pour l’observer de vos propres yeux en vous rendant au musée, vous avez jusqu’au 25 février 2018.

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Le salon indien du Grand café de Paris, où a été projeté le 1er film, reconstitu­é.

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