Comment construire sa victoire ?

Avant les grandes manoeuvres en montagne, Bardet devra éviter de perdre trop de temps sur les machines à rouler que sont Froome et Porte. Il faudra, pour cela, gérer du mieux possible les chronos, habituels points faibles du coureur d’AG2R. « Il doit perdre au maximum 1 min 30 sur le prologue et l’étape de Marseille réunis », analyse son ancien coéquipier Jean-Christophe Péraud. L’Auvergnat devra aussi être attentif aux bordures.

L’attaque à tout va

Si tout se passe bien, notre Bardet national pourra alors mettre en place son plan diabolique pour gagner du temps sur ses adversaires. Au programme : l’attaque, l’attaque et encore l’attaque. Dès la neuvième étape, et la descente qui mène à Chambéry, le Français pourrait planter les premières banderilles. « Il est possible de prendre du temps à ceux qui sont moins doués en descente », prédit Jean-Christophe Péraud. D’autant que, ce jour-là, les coureurs se seront farci trois cols hors catégories, dont le mont du Chat, où Bardet a battu le record d’ascension lors du Dauphiné. Péraud évoque également la 17e étape qui mènera les coureurs vers Peyragudes : « Il peut tenter sa chance dans la descente du Peyresourde pour creuser l’écart, avant d’enchaîner la montée finale où il sera capable de garder l’avance qu’il aura pu obtenir. » Ajoutez la 15e étape qui se passe sur ses terres et les cols en haute altitude programmés le 19 juillet, et vous avez un aperçu des terrains d’attaque préférés de Bardet. Il n’y a plus qu’à.