Le «footy» mérite sa place à Lyon
Une trentaine de passionnés parviennent peu à peu à installer le football australien
Au parc de Parilly à Vénissieux, le footing a appris à faire bon ménage avec le « footy », apparu en 2013 via l’Association lyonnaise de football australien (ALFA). Voici pourquoi ce sport extrêmement méconnu séduit désormais une trentaine de Lyonnais, devenus champions de France pour la première fois cette saison.
Parce que ça reste une discipline ovni en France. Seulement huit clubs dans l’Hexagone (soit moins de 400 licenciés) ont participé en 20162017 au championnat organisé par le Comité national de football australien (CNFA). « C’est sûr qu’en faisant du footy en France, il y a un petit côté pionnier qui est sympa », sourit Charles Bernigaud, cofondateur et actuel entraîneur des Lions. S’ils ont compté jusqu’à quatre Australiens à un moment dans leur effectif, il n’y en avait plus un seul cette saison. Certains joueurs ont tout de même découvert la discipline lors d’un long séjour en Australie.
Parce que c’est un sport spectaculaire et fun. Les rares personnes ayant déjà entendu parler de football australien en France n’ont vu que des best of de chocs aériens assez invraisemblables. « Même si certaines images sur Internet peuvent faire un peu peur, on est quand même beaucoup moins dans le contact qu’au rugby et plus dans l’évitement », assure le défenseur des Lions Mathieu Ostorero. Avec son ballon ovale (comme son terrain), ses passes au pied mais aussi à la main à faire comme une manchette au volley, l’absence de hors jeu et un score qui peut gonfler extrêmement vite (six points à chaque frappe entre les poteaux, quelle que soit la hauteur), le rendu est plutôt sympa.
Parce qu’on peut vite être champions de France. Trois mois après le lancement du club, ALFA Lyon s’est déjà retrouvée inscrite dans l’élite. Et après quelques saisons délicates, le club rhodanien a connu son heure de gloire le 30 avril en écrasant Paris Cockatoos (104-41), pour sa première finale du championnat… juste après le derby du Top 14 Stade Français-Racing à Jean-Bouin. « C’est peut-être confidentiel mais dans l’univers du footy, c’est le Graal de remporter le bouclier en Bois », insiste Thomas Depondt, ravi de disputer avec les Bleus la Coupe du monde, en août à Melbourne, puis la Ligue des champions, en mars 2018 à Amsterdam.