20 Minutes (Lyon)

Unai Emery a du pain sur la planche

Malgré un mercato cinq étoiles, le coach du PSG doit encore trouver un équilibre tactique

- Julien Laloye

Avec les arrivées cet été de Neymar et Kylian Mbappé, Unai Emery se retrouve à devoir gérer un groupe encore plus déséquilib­ré qu’à la grande époque des Galactique­s du Real Madrid, sans aucune chance de s’attirer un peu de compassion. Si, depuis le début de saison, le PSG marche sur ses adversaire­s, l’Espagnol a encore du boulot pour mettre tout ça en musique, avant le déplacemen­t des Parisiens chez le Celtic, mardi, pour le premier match de Ligue des champions.

Des ego à gérer

Dix-neuf buts marqués en cinq matchs, une triplette (Neymar, Cavani, Mbappé) d’enfer, des latéraux qui jouent plus haut que les milieux… En L1, le sacrosaint « équilibre tactique » d’Emery semble déjà voler en éclats. Mais ce sera autre chose en C1, où les grands clubs ne se laissent pas impression­ner par les feuilles de match. Le Basque va devoir mieux gérer le repli défensif de ses joueurs, qui a été très aléatoire à Metz. Contre les grosses écuries, Paris va aussi devoir apprendre à subir, un scénario que l’équipe ne connaît pas forcément en L1, où elle a près de 70 % de possession toutes les semaines. Avec ses nombreux offensifs de talent, Emery va aussi être obligé de composer avec les ego de chacun. Pastore, Lucas (le meilleur pote de Neymar), Draxler et Di Maria vont-ils accepter sans rechigner de passer une grande partie de leur saison sur le banc ? L’ex coach du FC Séville doit enfin tirer les leçons du 6-1, encaissé à Barcelone en huitième de Ligue des champions. Depuis ce satané 8 mars, Emery n’évoque que la thèse de l’accident. « Je ne regrette pas les décisions prises ce jour-là, j’apprends. Je ne regrette rien parce qu’à ce moment-là c’est ce que j’ai senti, ce que je voulais », expliquait­il à So Foot. S’il n’y a rien à changer sur le déroulemen­t de cette soirée, on a un peu de mal à voir ce qui pourrait l’empêcher de se reproduire. Ça fait beaucoup de questions, et des mois à attendre avant d’avoir quelques réponses.

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Arrivé la saison passée au PSG, Unai Emery n’a pas le droit à l’échec.

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