Bruno Genesio jugé par ses anciens joueurs de CFA
D’anciens joueurs de Villefranche-sur-Saône et Besançon racontent l’entraîneur de l’OL
«Si vous comptez sur moi pour dire du mal de Bruno Genesio, vous êtes mal tombé. » Ancien défenseur de Villefranche-sur-Saône, Jean-Michel Picollet résume dès les premières secondes de notre appel ce qui semble être une évidence : la plupart des joueurs l’ayant côtoyé gardent un bon souvenir de l’actuel entraîneur de l’OL, surtout « humainement ». Car, avant d’intégrer le staff lyonnais en 2005 en tant qu’observateur des clubs adverses (puis coach de la réserve et adjoint de Garde et de Fournier), Bruno Genesio a été à deux reprises entraîneur numéro un. Que ce soit à Villefranche (de 1999 à 2001), où il a vécu une relégation de CFA à CFA 2 avant d’être limogé en cours de saison, ou à Besançon (National en 2004-2005) où il a été écarté en décembre avec une équipe filant vers le CFA, les résultats ne parlent pas vraiment pour lui. Mais ses méthodes étaient-elles alors bien différentes ? « On ne pensait pas qu’il allait gravir les échelons au point de diriger un top club de Ligue 1, reconnaît Christophe Bouteiller, ancien milieu de terrain au FCVB. Quand on voit sa capacité d’analyse aujourd’hui, on comprend qu’il a largement évolué. » Ne cherchez pas une pointe d’ironie ici, pas plus que dans le témoignage de son ex-coéquipier dans le Beaujolais Jean-Michel Picollet.
« Il a fait comme il a pu »
« On prenait notre pied à l’entraînement, car il apportait à notre groupe de CFA sa rigueur et son exigence d’ancien professionnel », confie-t-il. Au Racing Besançon, où il était bien loin d’un rendez-vous de Ligue Europa comme ce jeudi (21 h 05) contre l’Atalanta Bergame, Bruno Genesio a vécu « une saison tronquée après le limogeage de Stéphane Paille dès la reprise ». « Bruno était un peu le père de tous les joueurs comme adjoint », explique François Bruard, alors responsable du centre de formation bisontin. « Il a fait comme il a pu mais ce n’était pas facile pour lui de devenir coach numéro un d’un effectif très jeune », se souvient Arnaud Maire, exdéfenseur dans le Doubs. Cela ne vous rappellerait pas une situation plus récente? « Quand je l’ai vu faire des choix forts en imposant Ghezzal et en mettant de côté Valbuena, je me suis dit qu’il avait changé et que cette fois, il négociait bien son passage de numéro deux à numéro un », poursuit-il. Ce constat ne concerne que les cinq premiers mois d’un bail très mitigé.