20 Minutes (Lyon)

La partition à jouer pour percer

Des profession­nels donnent leurs conseils pour monter un projet qui tienne la route

- Mireille Fournaise

Se faire connaître, trouver des financemen­ts, donner des concerts… Pas toujours facile de se lancer lorsque l’on débute dans le milieu de la musique. Si la stratégie varie selon que l’on est membre d’un groupe de thrash metal ou d’un girls band, certains conseils sont utiles pour ne pas foncer droit dans le mur. La priorité, pour Paul Bessone directeur de l’Institut des métiers de la musique (IMM), c’est de voir si la musique que l’on fait plaît aux autres et surtout aux personnes que l’on ne connaît pas. « S’il n’y a que votre tonton qui aime, ça ne peut pas marcher… » Pour le savoir, il n’y a pas 36 solutions : monter sur scène. Un concert, même court, dans un petit bar est un bon test. Les gens sont réceptifs ? La seconde étape c’est de se faire connaître et, là non plus, il n’y a pas vraiment de secret. Le temps où l’on signait avec une maison de disques en envoyant sa maquette est révolu.

Investir la toile

« Apprenez à maîtriser les réseaux sociaux : pensez plus " community management "que promo radio. Créez votre chaîne Youtube au lieu de rêver de passer à la télé, détaille le manager Didier Zerath. L’artiste doit produire lui-même ses premières oeuvres, se constituer une base de fans. » Mais ne vous en faites pas, les labels suivent ce qui se passe sur la toile. Pour élargir son public, Paul Bessone conseille de « s’associer pour des concerts à un autre groupe du même style musical ». Le succès et la reconnaiss­ance c’est bien beau, mais il ne faut pas non plus oublier l’argent. « Vous êtes une marque », insiste Didier Zerath, dont la société The Dz Factory conseille les artistes dans la création d’entreprise­s. Une marque c’est avant tout un nom, que l’on doit protéger en le déposant à l’Institut national de la propriété industriel­le (INPI). « Il faut également que le groupe constitue une entité, comme une associatio­n, un collectif ou une entreprise, affirme le directeur de l’IMM. Cela permet de facturer plus facilement ses prestation­s, mais également de demander des aides ou des financemen­ts. » Des fonds qui pourraient vous être utiles pour payer un véritable enregistre­ment studio ou faire réaliser un clip par un pro. Un investisse­ment coûteux, certes, mais il vous évitera ce moment gênant où vous devrez expliquer à votre pote que le montage vidéo qu’il a réalisé gratuiteme­nt est vraiment mauvais.

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Monter sur scène est la première marche à franchir.

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