Comet défendu par Wauquiez
Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, avait promis des « sanctions ». Il a tenu parole. Henri-Michel Comet, préfet du Rhône, a été débarqué après qu’un rapport administratif a soulevé des « dysfonctionnements » ayant conduit à la libération d’Ahmed Hanachi, le tueur de Marseille. Deux jours avant le drame, l’homme avait été arrêté pour vol à l’étalage à Lyon. Le rapport est accablant. Même s’il ne pointe aucune responsabilité individuelle, il relève « des erreurs de jugement ». « L’examen du dossier transmis à la préfecture montre qu’Ahmed Hanachi (en situation irrégulière) pouvait faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français sans délai et être placé en centre de rétention », pointe le rapport. Or aucune mesure administrative en vue de son éloignement n’a été prise par la préfecture. Interrogé sur le sujet par RTL, Laurent Wauquiez, président LR de Rhône-Alpes, a volé au secours d’Henri-Michel Comet qu’il qualifie de « victime expiatoire », ne perdant pas l’occasion de tacler Gérard Collomb. « On fait sauter un préfet pour éviter qu’un ministre assume. La question ce n’est pas un homme, c’est la défaillance de l’Etat de droit dans notre pays. »