« En Chine, c’est un succès »
En quoi Gobee.bike a sa place à Paris qui va étendre et améliorer son service de vélo en libre-service (Vélib’) ?
Les deux services sont complémentaires. C’est au consommateur de choisir ce qui lui convient le mieux. Contrairement au Vélib’, Gobee.bike ne contraint pas les utilisateurs à déposer leur vélo à une borne, donc ils gagnent du temps. Nos bicyclettes sont par ailleurs beaucoup plus légères. A 0,50 € la demiheure, ça peut revenir plus cher que le vélo avec station (ticket Vélib’ à 1,70 € la journée), mais le service est différent.
D'autres start-up se lancent sur ce marché. Pourquoi assiste-t-on à cet engouement maintenant ?
C’est la volonté de nombreuses villes françaises comme la métropole européenne de Lille, dont l’objectif est que 10 % des urbains se déplacent à vélo dans les années à venir. En Chine, c’est un succès. Des dizaines de milliers de vélos comme ceux-là sont mis en service et leur utilisation est devenue un réflexe pour les habitants.
Vous faites référence à Ofo, qui se lance aussi en France début 2018, avec les mêmes tarifs. Ne craignez-vous pas la concurrence ?
Ofo a beaucoup plus de moyens que nous, mais l’argent ne fait pas tout. Nous, nous connaissons très bien le marché européen. Pour se démarquer, on fera en sorte d’avoir une offre excellente et de soigner les relations avec les collectivités.
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