Le chocolat créé sous vos yeux
Le musée manufacture du chocolat imaginé par Sève a ouvert à Limonest
Un lieu où le cacao sous toutes ses formes se découvre, se sent, se touche et se déguste. Depuis quelques jours, le premier musée du chocolat de l’agglo a ouvert ses portes à Limonest, près de Lyon, à l’initiative de Richard et Gaëlle Sève. Cet artisan chocolatier et son épouse ont investi 3 millions d’euros pour donner vie au Musco, un musée manufacture destiné à faire découvrir la fabrication artisanale du chocolat, de la fève à la tablette. « Nous proposons un voyage autour du cacao, de ses origines, 3 000 ans avant notre ère, à sa fabrication », explique en préambule Stéphanie, la responsable du musée. Dans une scénographie soignée, le visiteur découvre ainsi les civilisations du cacao, sa culture et son arrivée en Europe au XVIIe s. « Il faut bien comprendre que dans ces plantations, des gens ont oeuvré pour que nous, européens, puissions déguster le chocolat », explique Gaëlle Sève, soucieuse, à travers ce musée, de rendre hommage aux esclaves et de défendre les productions de qualité.
De la fève à la tablette
« Aujourd’hui, 16 % seulement du cacao est produit en Amérique du Sud, et 75 % en Afrique pour les industriels car c’est moins cher », ajoute Gaëlle Sève. Pour confectionner son chocolat, son époux se fournit chez de petits producteurs au Venezuela, au Mexique, au Pérou ou au Brésil. Loin des cultures intensives, le cacao y est produit « tranquillement, dans le respect de la nature ». Une fois à Limonest, les fèves sont torréfiées, broyées, puis le cacao pétri pour devenir une pâte qui servira de base au chocolatier. Des étapes de fabrication que le visiteur suit en direct, à travers les baies vitrées donnant sur la manufacture. « On comprend que les produits de base sont sains. Le cacao est fabriqué dans des pays où la culture se fait sans pesticide. Forcément, les chocolats seront meilleurs », estime Françoise, venue découvrir la fabrication du chocolat avec ses petites filles. De leur visite, Lilirose et Noëlie ont surtout apprécié l’étape dégustation proposée au public à l’issue du parcours.