Ligue 1, Europe... l’OL sort enfin le grand jeu
A l’image d’un derby survolé, les Lyonnais viennent d’enchaîner six succès consécutifs
Un coup de pression et ça repart ? « On fera le point après le derby », annonçait il y a tout juste un mois Jean-Michel Aulas, au sujet de la situation de son entraîneur, après un intriguant nul (3-3) à Angers. Comment l’OL de Bruno Genesio a-t-il pu à ce point se redresser, avec six succès en autant de matchs, dont un incroyable derby (0-5), dimanche ?
Des individualités au service du collectif. Certes, le phénoménal niveau actuel de Nabil Fekir, auteur de trois doublés en Ligue 1 depuis la victoire qu’il a arrachée contre Monaco (3-2), est une explication majeure de la bonne période lyonnaise. Mais le héros du derby était déjà performant durant les deux premiers mois de la saison (5 buts et 2 passes décisives). La principale différence dans la réussite offensive de l’OL tient dans l’ensemble du quatuor offensif. Parfois sujets à des excès d’individualisme, notamment Memphis Depay et Mariano Diaz, les attaquants lyonnais ont symboliquement tous marqué à SaintEtienne. Auteurs de 18 des 19 buts lors de ces six victoires de rang, ils ont prouvé leur volonté de davantage combiner ensemble, à l’image des deux passes décisives de l’Hispano-Dominicain, dimanche, pour Bertrand Traoré puis Nabil Fekir.
La belle trouvaille Houssem Aouar. Les suiveurs de l’académie lyonnaise attendaient ce moment depuis très longtemps. En huit titularisations avec son club formateur depuis le 23 septembre (3-3 contre Dijon), Houssem Aouar (19 ans) semble s’être déjà totalement imposé. Aligné à trois postes différents, le nouvel international espoirs s’est notamment révélé épatant en milieu défensif, à Everton (1-2) puis durant le derby, avec à la clé une délicieuse ouverture pour Kenny Tete sur le but de Mariano Diaz. Il a participé à chacune des six victoires de rang lyonnaises, ce qui est tout sauf un hasard.
Une défense enfin solide. Il faut presque se pincer pour se convaincre que l’OL n’a plus concédé de but depuis 381 minutes de jeu. Ces quatre clean sheets consécutifs constituent une drôle de performance, pour une équipe qui n’en avait obtenu que deux lors des 12 précédentes rencontres. Cette nouvelle solidité s’explique par la sérénité dégagée par l’axe titulaire Morel-Marcelo, l’habile turnover effectué entre les quatre latéraux et, là aussi, une implication collective en nets progrès.