Une plongée dans l’Asie
Une « expérience à la Indiana Jones ». Ou un clin d’oeil au palais du Roi Louie, si vous préférez Le Livre de la jungle. C’est ainsi que le maire de Lyon voit le nouveau projet de « Forêts d’Asie », qui devrait voir le jour au printemps 2020. Après la réalisation de la plaine africaine, inaugurée au début au milieu des années 2000, le zoo du parc de la Tête d’Or poursuit lentement sa mue.
25 nouvelles espèces
L’enclos des éléphants, désormais vide depuis le départ sur le Rocher monégasque des médiatiques Baby et Népal, deviendra d’ici deux ans et demi « un nouvel espace immersif ». Comprenez que le bâtiment principal, datant de 1964, et ses alentours seront conservés mais reconvertis en forêt d’acclimatation. « On fera appel à l’imaginaire du temple asiatique noyé dans la végétation et prêt à être exploré », révèle Philippe Allart, l’architecte en charge du projet. L’ensemble comprendra également deux volières extérieures, l’une accueillant des oiseaux et l’autre des gibbons à favoris blancs. L’objectif : plonger les promeneurs au coeur de cette forêt à la végétation rampante ou grimpante. « Les visiteurs seront à l’affût. Ils pourront observer de près les animaux sans pour autant les déranger », complète le paysagiste Bertrand Vignal. « La plaine africaine ne permet pas une telle immersion puisqu’on n’en fait que le tour et qu’on reste éloigné. Là, nous souhaitons aller plus loin dans la présentation des espèces », ajoute Xavier Vaillant, le directeur du zoo. « Ce choix est guidé par l’accélération des dangers qui pèsent sur la biodiversité », précise-t-il. 25 nouvelles espèces, menacées de disparition, s’y installeront. Parmi lesquelles des tapirs malais, des binturongs, des élaphodes, des civettes d’Owston et des faisans hooki bleu. Mais aussi des varans, un python vert et plusieurs autres sortes de reptiles, qui ont déserté le parc de la tête d’Or depuis la fermeture du vivarium en 2000.