20 Minutes (Lyon)

La ministre planche sur l’orientatio­n des élèves

La ministre détaille le projet de loi sur les nouvelles modalités d’entrée à la fac

- Propos recueillis par Delphine Bancaud

Alors que le projet de loi sur les nouvelles modalités d’entrée à l’université sera présenté ce mercredi, la ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, Frédérique Vidal, en précise les contours à 20 Minutes.

Votre projet de loi va-t-il mettre fin à l’orientatio­n par défaut que subissaien­t certains étudiants ?

Aujourd’hui, un tiers de l’échec en première année à l’université est imputable à une mauvaise orientatio­n des lycéens. Pour améliorer le processus d’informatio­n et d’orientatio­n au lycée, deux professeur­s principaux accompagne­ront chaque lycéen de terminale dans ce parcours. Ces enseignant­s ne sont pas conseiller­s d’orientatio­n, mais leur bonne connaissan­ce des élèves peut leur permettre, par exemple, de détecter leur potentiel, ou bien leurs points forts, qui ne se traduisent pas forcément dans les résultats scolaires.

Quels documents les commission­s pédagogiqu­es des université­s analyseron­t-elles pour se prononcer sur les candidatur­es reçues ?

Elles auront toujours accès aux bulletins de notes des deux derniers trimestres. La nouveauté est qu’elles pourront aussi consulter les recommanda­tions formulées par le conseil de classe et les documents que l’élève souhaite fournir (lettre de motivation, participat­ion à un concours d’expression orale, engagement dans une associatio­n…).

Des attendus seront définis pour toutes les licences non sélectives. De quel ordre seront-ils ?

Les attendus seront d’abord définis dans un cadre national, mais ils pourront être déclinés dans chaque université en fonction des spécificit­és de leur offre de formation. Certains points sont en train de se dessiner. Par exemple, en Staps, où les attendus pourraient être de plusieurs ordres : pratiquer un ou plusieurs sports, avoir un certain niveau dans les discipline­s scientifiq­ues, être impliqué dans le monde associatif…

Lorsqu’un étudiant ne répondra pas à ces attendus, il lui sera proposé une remise à niveau…

Par exemple, le lycéen qui a des difficulté­s en maths pourra en faire davan- tage. Beaucoup d’université­s ont déjà expériment­é ce type de « licence à la carte ». Il s’agit de les développer.

Que se passera-t-il pour les élèves postulant dans une filière où il n’y a plus de place ?

Dans ce cas-là, une commission d’accès au supérieur lui fera des propositio­ns correspond­ant à son projet. Nous allons remettre de l’humain dans le processus d’orientatio­n.

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La ministre de l’Enseigneme­nt supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

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