20 Minutes (Lyon)

Le premier robot du père de Goldorak reprend vie

Le créateur de « Goldorak » redonne vie à son premier robot sur grand écran

- Caroline Vié

Les premières images de Mazinger Z de Junji Shimizu, dévoilées au Festival d’Annecy, avaient fait saliver les amoureux d’animation nipponne, au point que les plus férus parlaient de kasutera, la madeleine du pays du Soleil-Levant. Le film le confirme : les grands robots japonais sont de retour, et ils ne sont pas rouillés. « L’idée dont je suis le plus fier est celle d’avoir conçu Mazinger Z comme un véhicule et non comme une créature commandée à distance », reconnaît son créateur, Go Nagai, à 20 Minutes. Quarante-cinq ans ont passé depuis sa création quand le jeune Koji Kabuto (alias Alcor), doublé ici par Arnaud Ducret, reprend les commandes de son gigantesqu­e robot pour sauver le monde.« Mazinger Z est une façon de donner du pouvoir aux gamins maigrelets, puisqu’il suffit de s’installer à son bord pour être quasiment invincible », explique le mangaka, aussi connu pour avoir créé par la suite « Goldorak ». Les monstres de ferraille sont toujours aussi impression­nants. Normal, « leur apparence est librement inspirée des armures de samouraï qui étaient des pures merveilles de design », précise Go Nagai. Comme Goldorak, Mazinger Z est bourré de gadgets destructeu­rs, à l’instar du « rocket punch » capable de terrasser un ennemi à distance. « C’est parce que je suis flemmard et que je me suis dit qu’il serait sympa de riposter sans avoir à se bouger », plaisante ce jeune homme de 71 ans.

Combats spectacula­ires

Les couleurs vives du héros métallique sont aussi l’apanage des robots japonais. « Cela les rend visibles de loin et leur donne un côté plus menaçant », insiste Go Nagai. Les combats spectacula­ires, qui ont pour enjeu l’avenir de notre planète, sont l’un des atouts du film, au style visuel à la fois tonique et nostalgiqu­e. « Mazinger Z vit une nouvelle jeunesse avec ce long-métrage où l’animation 2D rencontre la 3D pour que les scènes de destructio­n soient encore plus efficaces, explique l’artiste nippon qui a supervisé cette version. Toutes les génération­s y trouveront leur compte. » « Les robots japonais font rêver les spectateur­s en raison de leur gigantisme, poursuit Go Nagai en souriant. Bien des spectateur­s aimeraient en avoir un, ne serait-ce que pour échapper aux embouteill­ages ! » En attendant l’occasion peu probable de piloter Mazinger Z sur les routes françaises, le découvrir au cinéma représente une excellente option.

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Pour sauver notre planète, Mazinger Z est bourré de gadgets destructeu­rs.

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