Le premier robot du père de Goldorak reprend vie
Le créateur de « Goldorak » redonne vie à son premier robot sur grand écran
Les premières images de Mazinger Z de Junji Shimizu, dévoilées au Festival d’Annecy, avaient fait saliver les amoureux d’animation nipponne, au point que les plus férus parlaient de kasutera, la madeleine du pays du Soleil-Levant. Le film le confirme : les grands robots japonais sont de retour, et ils ne sont pas rouillés. « L’idée dont je suis le plus fier est celle d’avoir conçu Mazinger Z comme un véhicule et non comme une créature commandée à distance », reconnaît son créateur, Go Nagai, à 20 Minutes. Quarante-cinq ans ont passé depuis sa création quand le jeune Koji Kabuto (alias Alcor), doublé ici par Arnaud Ducret, reprend les commandes de son gigantesque robot pour sauver le monde.« Mazinger Z est une façon de donner du pouvoir aux gamins maigrelets, puisqu’il suffit de s’installer à son bord pour être quasiment invincible », explique le mangaka, aussi connu pour avoir créé par la suite « Goldorak ». Les monstres de ferraille sont toujours aussi impressionnants. Normal, « leur apparence est librement inspirée des armures de samouraï qui étaient des pures merveilles de design », précise Go Nagai. Comme Goldorak, Mazinger Z est bourré de gadgets destructeurs, à l’instar du « rocket punch » capable de terrasser un ennemi à distance. « C’est parce que je suis flemmard et que je me suis dit qu’il serait sympa de riposter sans avoir à se bouger », plaisante ce jeune homme de 71 ans.
Combats spectaculaires
Les couleurs vives du héros métallique sont aussi l’apanage des robots japonais. « Cela les rend visibles de loin et leur donne un côté plus menaçant », insiste Go Nagai. Les combats spectaculaires, qui ont pour enjeu l’avenir de notre planète, sont l’un des atouts du film, au style visuel à la fois tonique et nostalgique. « Mazinger Z vit une nouvelle jeunesse avec ce long-métrage où l’animation 2D rencontre la 3D pour que les scènes de destruction soient encore plus efficaces, explique l’artiste nippon qui a supervisé cette version. Toutes les générations y trouveront leur compte. » « Les robots japonais font rêver les spectateurs en raison de leur gigantisme, poursuit Go Nagai en souriant. Bien des spectateurs aimeraient en avoir un, ne serait-ce que pour échapper aux embouteillages ! » En attendant l’occasion peu probable de piloter Mazinger Z sur les routes françaises, le découvrir au cinéma représente une excellente option.
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