« Personne ne m’a rejeté dans ma famille »
A l’occasion de la soirée de France 2 sur la transidentité, en partenariat avec « 20 Minutes », Léo, qui change de genre et Clem, sa compagne, racontent leur histoire.
Aussi douloureux soit-il, le changement de genre n’est pas toujours baigné de larmes. C’est en tout cas ce qu’il ressort du témoignage de Léo et Clem, recueilli par 20 Minutes à l’occasion d’une soirée en partenariat avec France 2 consacrée à la transidentité (lire ci-dessous). Il y a trois ans et demi, lorsqu’il a rencontré Clem, Léo pensait être une femme. « Au début de notre relation, il m’a expliqué qu’il pensait être bigenre, se souvient précisément Clem. Ce n’est que quelques mois après qu’il m’a dit qu’il était uniquement un homme. » Une décision qu’elle a respectée, non sans « mettre trois mois pour, dans ma tête, arrêter de dire “elle”. » Et qui n’a en rien changé leur quotidien.
Un quotidien inchangé
Mis à part une coupe de cheveux plus courte et un traitement hormonal qui commence à porter ses fruits, « je suis resté la même personne, insiste Léo. Mes hobbies, mes passions, nos sujets de conversation n’ont pas changé non plus. » Clem abonde : « Qu’on soit une fille ou un garçon, ce qui nous est arrivé dans la journée, ça reste la même chose. Sauf qu’aujourd’hui il me raconte : “La vendeuse m’a appelé mon- sieur, c’est chouette”. » Pour Clem, accompagner le changement de Léo était une évidence. « Je pense qu’il l’aurait faite avec ou sans moi, mais ça aurait été plus dur, solitaire et triste sans personne pour le soutenir. » Une aide précieuse pour Léo. « Le risque, quand on fait sa transition, c’est que les proches s’en aillent. » Le jeune homme et sa compagne s’estiment chanceux. Leur famille ne les a pas rejetés : « Des ados qui se retrouvent à la rue après leur coming out, on en connaît, peste Clem, qui espère, tout comme Léo, à travers leur histoire, lutter contre les clichés : « Il y a toujours des gens bien pour vous soutenir. »