Goffin, un Belge à domicile
Le septième mondial, membre du TC Lille, sera à la maison pour la finale de la Coupe Davis
Il sera comme chez lui, pour la finale de la Coupe Davis (de vendredi à dimanche). Si la France a choisi le stade Pierre-Mauroy de Villeneuved’Ascq (Nord) pour héberger ce grandrendez, elle a fait du Belge David Goffin le joueur le plus heureux du monde. Licencié au TC Lille depuis huit ans, le récent finaliste du Masters sera, en plus, soutenu par toute une colonie de supporters des Diables rouges.
« C’est un type bien »
« On a une filière belge depuis longtemps, raconte Henri Magniant, ancien président du TC Lille. Un jour, Christophe Rochus [ancien 38e joueur mondial] m’a parlé de David pour renforcer notre équipe en vue des Interclubs. A l’époque, il avait 19 ans et devait être 290e mondial. Dès que je l’ai vu jouer, j’ai su que c’était un très bon. » Jusqu’en 2014, Goffin participe régu- lièrement aux Interclubs et décroche même un titre de vice-champion de France. Les bons résultats aidant, le Belge s’est ensuite consacré à sa carrière individuelle sur le circuit ATP. Mais, même moins présent, le joueur a toujours gardé sa licence au TC Lille. « C’est plus symbolique qu’autre chose, car on a arrêté l’équipe Interclubs cet été, reprend le dirigeant. C’est un geste d’amitié, car David est un gentil garçon, qui a su garder la tête froide. C’est un type bien. » Henri Magniant n’est d’ailleurs pas étonné par la progression de son petit protégé, aujourd’hui septième au classement ATP : « Quand il est arrivé, il mettait déjà des roustes à tout le monde. » Ce week-end, les sentiments du dirigeant lillois seront partagés. S’il supporte les Bleus, Henri Magniant aura un petit pincement au coeur pour l’équipe belge. Car Steve Darcis et Ruben Bemelmans, qui participeront à la finale, sont aussi passés par le club lillois : « Ça prouve que je ne m’étais pas trompé en les embauchant. Je suis content pour eux. Ça me fait plaisir de les voir en finale de la Coupe Davis, ce sont des bons petits gars. » De vendredi à dimanche, il faudra pourtant mettre de côté les sentiments, pour que la France remporte un dixième Saladier d’argent.
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