Le chant des coqs face aux Belges
Les supporters tricolores ont prévu beaucoup d’animations dans les tribunes
Tout semblait réuni pour qu’ils débarquent en masse. Proximité de la frontière (15 km entre le stade Pierre-Mauroy et la Belgique), possibilité d’inscrire son nom pour la première fois au palmarès de la compétition ou faire la fête pas loin de chez soi… Pourtant, les Belges ne seront pas si nombreux que cela, ce week-end, pour la finale de la Coupe Davis. Enfin, pas dans les proportions imaginées. Ils seront, au maximum, 4 000 par jour dans les tribunes du stade lillois. Très correct, mais pas de quoi rivaliser avec les 23 000 fans des Bleus. Tant mieux, finalement. Parce qu’il y a trois ans, lors de la finale contre la Suisse, le public français s’était fait gentiment « croquer » par les Helvètes, dans les gradins. « Ça nous avait marqués, bien sûr, se souvient Brigitte Valade, président de l’Aseft, la principale association de supporters français. Surtout que la salle est configurée de telle façon que le son passe très mal. Il est difficile de diffuser les chants en hauteur, quand on est proche du court. »
Reprise des « Corons »
Au niveau de la répartition des supporters, 300 Belges seront placés derrière le banc de leur équipe. Les autres animeront le kop des Diables dans la même tribune, au deuxième niveau du stade, et à l’opposé de la chaise arbitre. Côté tricolores, deux gros groupes de supporters se répondront, et se compléteront : l’Aseft et la Watfa (le groupe de supporters mis en place par un sponsor, la BNP), chacun dans une tribune. « On va mettre l’ambiance, rassure Christian, du groupe Watfa. On a un meneur qui nous fait répeter nos chorégraphies, nos chants, les matins des matchs. Là, il y aura une version spéciale des “Corons”, à la mode tennis. » A l’Aseft, on promet grosses caisses, tambours, chants et tifos à l’entrée des joueurs. « On a lancé une grosse opération de com (#TousenBleu) et on espère que le public va jouer le jeu, enchaîne Sébastien Hette, directeur opérationnel de la finale pour la fédération. Des kits supporters vont être distribués. Après, ce qui se passera sur le terrain influencera forcément l’ambiance. » Ce ne sera peut-être pas le Chaudron, mais, pour une finale de Coupe Davis, il y a de quoi faire. « J’ai un mauvais souvenir du public serbe, se rappelle Brigitte Valade, en référence à la finale perdue en 2010. On sentait de l’hostilité. Nous, on va rester bon esprit. On peut gagner la bataille des tribunes, mais on ne doit jamais siffler l’adversaire. »
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