Le report du trafic de l’A6-A7 avance au pas
Le déclassement de l’A6-A7 ne donne pas encore de résultats
«En 2020, il faut être honnête, on ne va pas écarter d’un coup de baguette magique l’ensemble du trafic ». David Kimelfeld, président de la Métropole lyonnaise, le reconnaît : il va être relativement difficile de faire la chasse aux 44 000 poids lourds et voitures en transit chaque jour dans l’agglomération lyonnaise.
Covoiturage, bus et vélos
C’est pourtant ce qu’il faudra faire maintenant que l’autoroute A6-A7 a été déclassée (en janvier). Car en 2025, ils n’auront plus le droit d’emprunter le tunnel de Fourvière, le boulevard Laurent-Bonnevay et la rocade Est. Ils devront passer uniquement par l’A432, actuellement peu empruntée selon les élus, et faire le tour de l’agglomération par l’est. Aujourd’hui, rien n’a réellement été fait pour absorber tout le trafic de transit. Les autorités locales ont annoncé jeudi des « premiers aménagements » pour 2020. Pour pouvoir déplacer correctement l’ensemble du trafic, il faudra patienter encore dix ans de plus, jusqu’à la « réalisation de l’anneau des Sciences [appelé autrefois, TOP, tronçon ouest du périphérique] en 2030 ». Un projet estimé à 3 milliards d’euros, qui avance peu. En attendant la réalisation hypothétique de ce tronçon, les collectivités envisagent de faire changer les mentalités d’ici à 2020 en favorisant l’utilisation des transports en commun et en développant le covoiturage. Sur la partie nord, la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute sera transformée en voie de bus en site propre, avec une ligne express qui reliera un parc relais, au débouché de l’A6, à une station de métro (Gare-de-Vaise) en moins de 30 min. Au sud, une ligne de bus express sera également ajoutée. Une liaison cyclable de 4,6 km sera mise en place entre la gare de Perrache et Pierre-Bénite. Sans compter trois aires de covoiturage.