« On remet des centaines de coureurs à flot »
Quelques passionnés assisteront toute la nuit à la 64e SaintéLyon
Ils seront 17 000 à s’élancer de Saint-Etienne, dans la nuit de samedi à dimanche, sur l’une des sept formules de la SaintéLyon. Les 7000 courageux ayant opté pour la version intégrale du trail nocturne en solo (72 km, 1 730 m de dénivelé positif) ont déjà des certitudes. Ils seront mis à mal par les conditions météorologiques, ils vont souvent se sentir seuls sur les sentiers des Monts du Lyonnais et leur salut viendra surtout de leur force mentale. « Dans les années 1990, vous ne croisiez vraiment pas un chat sur la SaintéLyon, à part aux ravitaillements, indique Michel Sorine, directeur associé de l’événement. Il y a parfois une effervescence spontanée dans certains villages, mais aussi des clubs qui viennent systématiquement animer la course. »
«On comprend que c’est la soirée de l’année en traversant certains bleds.»
Un finisher de l’édition 2016
Les coureurs auront ainsi du baume au coeur en atteignant le kilomètre 23, au niveau de la Croix du Balay. Une quarantaine de membres de l’association Courir pour des pommes ne manquent jamais une édition de la SaintéLyon, dans une ambiance festive avec braseros, boule à facette, musique… plus « saucisses de Morteau et vin chaud au menu ». Un peu plus loin, à Saint-Martin-en-Haut, les participants vont faire connaissance avec les organisateurs du trail des Coursières, coutumiers des cloches, guitares, feux de camp, et ola à chaque passage. « On sait que les coureurs sont au creux de la vague quand ils arrivent chez nous, confie l’ultra-trailer Erik Balmont. En leur expliquant qu’il ne reste que 50 m de dénivelé avant d’apercevoir les premières lueurs de Lyon, on remet des centaines de coureurs à flot. » Finisher au mental l’an passé en dix heures, Adrien Gérinière fait partie de ceux-là : « On comprend que c’est la soirée de l’année en traversant certains bleds, avec du monde dehors au milieu de la nuit, y compris des enfants. »
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